Le nombre de demandes d'asile a chuté en Suisse, passant de près de 40'000 en 2015 à environ 18'000 en 2017. Mais durant le même temps, le Service de renseignement de la Confédération (SRC) a multiplié les études de dossiers pour terrorisme.
Le SRC a examiné 6466 demandes pouvant représenter un risque pour la sécurité intérieure de la Suisse, explique le Blick. Bien plus que les 5202 en 2016. Quant aux nombres d'avis négatifs, il a presque triplé puisque le SRC a recommandé de rejeter une demande d'asile à 38 reprises, dévoile le rapport 2017 de gestion du Conseil fédéral. Il n'y en avait que 14 en 2016.
Compte tenu d'une menace djihadiste toujours considérée comme élevée, le SRC examine tout particulièrement les demandes d'asile provenant de pays à risque comme la Syrie, l'Irak, l'Afghanistan, la Somalie ou encore le Yémen. Ces dossiers sont soumis aux banques de données du SRC, en plus d'autres sources.
Des chiffres qui s'envolent
Les études des demandes d'asile par le SRC continuent de grimper. En 2015, ce sont 4910 dossiers qui ont été passés au crible pour 9 avis négatifs. C'était déjà presque deux fois plus qu'en 2014, lorsque 2488 demandes ont été analysées sans aucune demande de rejet. Cette année marque une rupture nette puisque en 2013, il n'y eut que 661 dossiers étudiés et trois avis défavorables.
Le SRC s'est également penché sur 49'622 demandes de naturalisations en 2017, émettant une recommandation négative dans sept cas. Sur les 5782 demandes transmises par le service aux étrangers, le SRC s'est opposé dans dix cas à des demandes d'accréditation, de visa ou de permis de séjour.