Les Chinois espionnent les décideurs politiques, économiques et scientifiques présents en Suisse via internet. Le but? Les utiliser comme sources et glaner des informations, rapporte dimanche la «NZZ am Sonntag». Les services secrets de l'Empire du Milieu créent ainsi sur des réseaux sociaux de faux profils de jeunes collaborateurs universitaires ou des groupes de réflexion afin de contacter les personnes qu'elles souhaitent, et si possible rapatrier l'expertise suisse en Chine.
«Le service de renseignement de la Confédération est conscient des tentatives des agences de renseignement chinoises de recruter des informateurs via des plateformes internet telles que Linkedin», déclare la porte-parole Isabelle Graber au journal alémanique.
Des parlementaires et membres de l'armée ciblés
L'objectif de la création de faux profils serait d'interroger toute personne ayant accès à des informations présentant un intérêt pour la Chine. «Ce peuvent être des parlementaires, des fonctionnaires et des membres de l'armée, mais aussi des employés de banque, des universitaires et des employés d'instituts de recherche», détaille Mme Graber au dominical.
Pékin pourrait également envoyer des stagiaires espionner dans les entreprises suisses, soupçonne la «NZZ am Sonntag». La Chine s'intéresse particulièrement au savoir-faire suisse dans les domaines de la finance, des assurances et de la pharma.
10'000 personnes contactées en Allemagne
Si le nombre de cas découverts n’a pas été communiqué pour la Suisse, en Allemagne au moins 10 000 citoyens ont été contactés dans les mêmes circonstances. Les services de renseignement chinois nient cependant tout lien avec les faux profils découverts.
ATS