Le mystère s'épaissit autour de Nordahl L.: déjà soupçonné d'avoir tué la petite Maëlys, disparue lors d'un mariage fin août dans le sud-est de la France, il est interrogé depuis lundi dans l'enquête sur l'enlèvement d'un militaire et sa garde à vue a été prolongée mardi.
Extrait de sa cellule de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, près de Lyon (centre-est), l'ancien maître-chien de l'armée de terre de 34 ans est entendu par les gendarmes qui s'interrogent sur son éventuelle implication dans la disparition, dans la nuit du 11 au 12 avril d'Arthur Noyer, 23 ans alors, caporal du 13e Bataillon de chasseurs alpins (BCA) de Chambéry (sud-est).
Le rapprochement entre les deux affaires a été effectué «il y a quelques semaines» par les enquêteurs qui cherchaient «à déterminer s’il y avait un lien entre la disparition de la fillette et d’autres disparitions à proximité», peut-on lire dans Ouest France.
Les enquêteurs s'appuient notamment sur des expertises téléphoniques pour tenter de relier Nordahl L. et le jeune militaire, vu pour la dernière fois vers 04H00 du matin alors qu'il faisait du stop dans une rue de Chambéry, après avoir passé la soirée dans une discothèque d'un quartier animé de la ville, pour regagner sa caserne située à quelques kilomètres.
Des «indices graves et concordants» fournis par le bornage du téléphone du suspect et la présence de son véhicule sur les lieux de la disparition du militaire. L'ADN d'Arthur Noyer a été identifié lundi sur un crâne retrouvé le 7 septembre sur un chemin de randonnée, a précisé le procureur lors d'une conférence de presse.
L'état des investigations ne permet pas de dire si le crâne retrouvé porte des traces de coup ou traumatiques, a précisé le procureur au Dauphiné Libéré.
Recherches sur internet
Le parquet de Chambéry avait ouvert une information judiciaire pour enlèvement et séquestration une semaine après sa disparition, quatre mois avant la disparition de Maëlys à Pont-de-Beauvoisin (Isère), un mystère retentissant et toujours entier dans lequel N. L. nie toute implication.
Des «éléments communs» entre les deux dossiers sont apparus. Dans la soirée d'avril, les téléphones du suspect et du militaire ont «borné» au même endroit et au même moment. Ce qui fait penser aux enquêteurs que les deux hommes ont fait «un trajet commun sur une distance suffisamment longue, dans la nuit du 11 au 12 avril», explique RTL. Puis le téléphone du caporal Noyer s'est éteint en fin de nuit, approximativement vers 05H00 du matin, selon une source proche du dossier.
Les investigations ont aussi révélé que N. L.. avait tenté de se renseigner sur internet sur la manière de faire disparaître un corps. Une recherche «postérieure à la disparition» du caporal, ont précisé des sources concordantes.
La garde à vue de N. L. pour la disparition de M. Noyer a été prolongée mardi matin pour 24 heures. Son avocat dans l'affaire Maëlys, Me Alain Jakubowicz, s'est refusé à toute déclaration.
ATS