Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

lundi 16 octobre 2017

Isnilon Hapilon, chef du groupe Abu Sayyaf et « émir » de Daesh en Asie du Sud-Est a été neutralisé




La semaine passée, l’état-major philippin s’était fixé l’objectif de libérer Marawi de la présence jihadiste d’ici le 15 octobre.

À cette date, a indiqué le colonel Romeo Brawner, commandant adjoint de l’opération menée à Marawi, il ne restait plus que 40 jihadistes, retranchés dans un quartier de la ville autour de leurs chefs, à savoir Isnilon Hapilon et Omarkhayam Maute. « Les femmes et les enfants sont désormais contraints de se battre avec les combattants du groupe Maute et de l’EI », a expliqué l’officier. « C’est leur ultime baroud d’honneur défensif », a-t-il ajouté.

Ce dernier « baroud » n’aura pas duré bien longtemps, si l’on en croit les dernières déclarations en provenance de Manille. En effet, le ministère philippin de la Défense a annoncé, ce 16 octobre, la mort d’Isnilon Hapilon et celle d’Omar Maute.

Nos forces « ont réussi à avoir Isnilon Hapilon et Omar Maute. Ils ont été tués tous les deux, à l’aube, lors d’un ultime assaut contre leurs positions », a ainsi déclaré Delfin Lorenzana, le ministre philippin de la Défense, lors d’une conférence de presse.

« Leurs corps feront l’objet de tests ADN en raison des récompenses proposées par les gouvernements américain et philippin », a poursuivi M. Lorenzana, avant d’assurer que « ce développement signifie que l’incident Marawi est quasiment terminé ». La fin des combats pourrait être prononcée « dans un ou deux jours », a-t-il estimé.

Pour rappel, les États-Unis avaient promis une récompense de 5 millions de dollars pour toute information permettant l’arrestation d’Isnilon Hapilon, qui rejoignit l’État islamique dès 2014 après avoir succédé à Khadaffy Abubakar Janjalani à la tête d’Abu Sayyaf, sept ans plus tôt. En janvier dernier, il avait déjà été visé par un bombardement philippin alors qu’il participait à une réunion avec les responsables du groupe Maute, en vue d’un rapprochement avec son organisation.