La Commission européenne a proposé mercredi des contrôles frontaliers jusqu'à trois ans pour des raisons de sécurité dans l'espace Schengen. De plus, Bruxelles fixe comme objectif d'accueillir "au moins 50'000 réfugiés" en deux ans dans l'UE.
La Commission veut éviter que des réfugiés en provenance d'Afrique, du Moyen-Orient ou de Turquie traversent à leurs risques et périls la Méditerranée. L'exécutif européen "recommande un nouveau programme de réinstallation pour conduire les personnes les plus vulnérables ayant besoin d'une protection internationale dans les deux prochaines années", a confirmé la Commission dans un communiqué.
Un budget de 500 millions d'euros a été mis de côté pour soutenir les Etats membres qui accepteront d'accueillir des réfugiés, à raison d'une aide de 10'000 euros par personne.
"Une attention accrue devrait être portée sur la réinstallation" de personnes depuis "la Libye, l'Egypte, le Niger, le Soudan, le Tchad et l'Ethiopie", a insisté la Commission, tout en encourageant les pays européens à poursuivre les réinstallations depuis la Turquie et le Moyen-Orient.
Mais Bruxelles suggère aussi de modifier les règles dans l'espace Schengen en prévoyant la possibilité de rétablir des contrôles frontaliers de jusqu'à trois ans pour faire face aux menaces terroristes.
Selon les règles actuelles de l'espace de libre-circulation, des contrôles rétablis en cas de "menace grave" à l'ordre public ou la sécurité d'un pays ne peuvent pas excéder six mois, ou exceptionnellement deux ans en cas de chaos constaté aux frontières extérieures de l'Union européenne.
ATS