Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

mardi 26 septembre 2017

Les F/A-18 voleront jusqu'en 2030




L'utilisation des F/A-18 sera prolongée jusqu'en 2030, en attendant l'achat de nouveaux avions de combat. Après le National, le Conseil des Etats a approuvé lundi, par 32 voix contre 4, le programme d'armement 2017.

Il a ainsi libéré 450 millions de francs pour permettre aux F/A-18 de voler jusqu'à 6000 heures. Les jets pourront être utilisés cinq ans de plus. La structure de l'avion sera renforcée. Il faudra remplacer des simulateurs, des systèmes d'instruction, de planification et de debriefing des missions ainsi que des composants de communication, de navigation et d'identification.

Un nouvel appareil de vision nocturne intégré dans le casque du pilote permettra d'améliorer considérablement son champ de vision dans l'obscurité. Les coûts s'appuient sur des offres estimatives. Les Etats-Unis devraient accorder l'autorisation formelle d'ici la fin de l'année.

Le remplacement des Tiger et des F/A-18 est actuellement en discussion au Conseil fédéral. Des options, incluant une défense sol-air, ont été présentées et le collège doit encore trancher. La facture devrait s'élever à 8 ou 9 milliards de francs, mais des variantes allant jusqu'à 18 milliards ou descendant à 5 milliards existent aussi.

Munitions controversées

Le seul point controversé dans le programme d'armement était un montant de 225 millions de francs destinés au réapprovisionnement extraordinaire des stocks de munitions. Au nom d'une minorité de la commission, Géraldine Savary (PS/VD) a proposé de renoncer à cette dépense, estimant que trop de questions restent ouvertes.

La socialiste souhaiterait des précisions sur la pertinence de ces achats, sur la possibilité de prolonger la durée de vie des munitions et sur les problèmes de place pour stocker ces réserves. Le ministre de la défense Guy Parmelin lui a répondu qu'«il existe un besoin de rattrapage si nous ne voulons pas risquer des lacunes». Les 225 millions ont finalement passé la rampe par 29 voix contre 9.

Enveloppe totale de 2,1 milliards

Ces achats sont inscrits dans le message sur l'armée 2017. Devisé en tout à 2,1 milliards, celui-ci se divise entre le programme d'armement proprement dit (900 millions de francs), le programme d'investissements, autrefois compris dans le budget ordinaire (750 millions), et le programme immobilier militaire (461 millions).

Outre les F/A-18 et les munitions, le programme d'armement prévoit 175 millions pour le maintien entre 2018 et 2022 de la valeur du système intégré d'exploration et d'émission radio IFASS et 50 millions pour l'acquisition de composants informatiques pour le centre de calcul Campus situé à Frauenfeld.

Le programme d'investissement prévoit entre autres 44 millions pour le matériel aéronautique. Ce total englobe les 10 millions prévus pour étudier l'achat du nouvel avion de combat. Par 12 voix contre 1, la commission a refusé de biffer cette enveloppe.

ATS