lundi 25 septembre 2017
En 2015, un collaborateur des forces de l'ordre de l'aéroport de Kloten a été licencié pour radicalisation
Près de 1500 employés travaillent pour la police de l’aéroport de Kloten (ZH). Ils contrôlent les passages à la douane et sont chargés d'assurer la sécurité de l'aéroport. La plus grande partie d'entre eux, près de 1000 collaborateurs, sont des employés civils sans formation de police. Ils contrôlent les bagages des voyageurs. Rien ne doit échapper à leur vigilance.
Mais que se passe-t-il si la menace émane soudainement des rangs des agents eux-mêmes? s'interroge lundi «20 Minuten». Des recherches de nos collègues alémaniques montrent en effet qu'une telle situation s'est produite il y a deux ans. La police de l'aéroport avait alors licencié avec effet immédiat un de ses employés civils.
Prières durant la pause
L'homme en question s'était converti à l'islam, s'était laissé pousser une longue barbe et était devenu, en l'espace de très peu de temps, une personne profondément religieuse. A un moment, l'homme refusait même de serrer la main de ses collègues féminines. Durant ses pauses, il se retirait pour prier et parlait uniquement lorsque cela était nécessaire.
Pour toutes ces raisons, il avait finalement été convoqué par ses supérieurs. Au cours de cet entretien, il s'était avéré qu'il remplissait huit des neuf points d'un test censé reconnaître rapidement les premiers signes de radicalisation.
Contacté, Marc Besson, porte-parole de la police cantonale zurichoise, confirme les informations de «20 Minuten» et précise qu'il s'agit d'un «cas absolument isolé». Aucune autre situation de ce genre ne s'est présentée au cours des dernières années, assure-t-il. Marc Besson ajoute que si des signes de radicalisation étaient apparus durant la procédure d'embauche, l'homme n'aurait jamais été engagé.
«Nous disposons de bons réseaux»
Le porte-parole explique que la plupart des candidats échouent parce qu'ils ne passent pas le test d'aptitude. L'an dernier, la police de l'aéroport a embauché 75 personnes pour un total de 1329 postulations. Marc Besson souligne que la police vérifie scrupuleusement tous les indices concernant d'éventuelles radicalisations. «Nous disposons de bons réseaux et nous sommes en contact avec les différents services de la Confédération.»
Une formation de 5 semaines
Les agents de sécurité de la police de l'aéroport contrôlent les personnes, les bagages à main et les bagages enregistrés. Ils ont le droit de fouiller les voyageurs et leurs affaires personnelles. Leur but principal est d'éviter que des objets dangereux soient emportés dans l'avion. La formation dure cinq semaines. Pour être embauché, il faut notamment présenter un extrait de casier judiciaire vierge et avoir le passeport suisse.