jeudi 28 septembre 2017
Disparition de Maëlys : Nordahl L. a nettoyé durant 2h 17 son véhicule
Un mois après la disparition de Maëlys à Pont-de-Beauvoisin (Isère), les éléments recueillis par les enquêteurs contre Nordahl L. ne suffisent toujours pas à prouver avec certitude sa culpabilité. Un fait intrigue particulièrement les gendarmes depuis le début de l'enquête: juste après avoir été entendu comme simple témoin, le suspect s'est rué dans une station de lavage pour astiquer sa voiture de fond en comble. L'homme de 34 ans n'a cessé de le marteler, il devait vendre son Audi A3 le lendemain. Une affirmation confirmée par l'acheteur potentiel.
Mais ce nettoyage particulièrement consciencieux a été enregistré par deux caméras de vidéosurveillance, et ces vidéos troublent passablement les enquêteurs. Comme le relève «Le Parisien», Nordahl L. a passé très exactement 2h17 à s'acharner de manière «obsessionnelle» sur sa voiture, pourtant toujours réputée très propre. Les images montrent le trentenaire sortir les tapis un à un avant de les passer à l'aspirateur. L'homme retire ensuite carrément le siège avant côté passager et s'y attaque de fond en comble avec un produit détergent. Ce qui intrigue les enquêteurs, c'est que Nordahl L. consacre un temps particulièrement long au côté droit de sa voiture: les aspirateurs ont tourné pendant 41 minutes.
Poignées et commandes intérieures et extérieures astiquées
On le sait déjà, le trentenaire s'est servi d'un produit pour jantes particulièrement puissant pour nettoyer l'habitacle et le coffre. Cette solution est tellement forte qu'elle a la particularité de troubler l'odorat des chiens de piste de la gendarmerie. Autre élément qui a attiré l'attention des enquêteurs: Nordahl L. s'est acharné sur les poignées intérieures et extérieures de la porte côté passager, insistant particulièrement sur ces poignées ainsi que sur les commandes de porte. Ce n'est qu'à 19h45 que le suspect a quitté la station.
Pour rappel, c'est sur la commande des phares, à gauche du volant de l'Audi A3, qu'une trace ADN de Maëlys superposé avec celui du suspect a été prélevée. C'est cette découverte qui a conduit à la mise en examen de Nordahl L. pour «enlèvement et séquestration».