Mercredi matin, la police a été appelée par un artisan, qui travaillait dans un immeuble de Villejuif, «pour signaler des produits suspects dans un appartement» de cette banlieue au sud de Paris, a précisé la préfecture de police de Paris.
Dans l'appartement, les policiers ont découvert des ingrédients entrant dans la composition du TATP, un explosif artisanal instable souvent utilisé par l'organisation jihadiste groupe Etat islamique (EI) lors de ses attentats, a expliqué une source proche du dossier. Des feuillets en langue arabe sont également retrouvés.
Deux hommes âgés de 36 et 47 ans, inconnus des services de police, ont ensuite été interpellés au Kremlin-Bicêtre, une commune voisine de Villejuif, et placés en garde à vue. Parmi eux figure le propriétaire de l'appartement.
La section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert une enquête pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.
Le TATP, baptisé par l'EI la «mère de Satan», est très instable mais possède un redoutable pouvoir détonant et peut s'élaborer à partir d'ingrédients disponibles dans le commerce.
Toutefois, en France, depuis un décret officiel du 31 août, toute personne désirant acheter des produits qui peuvent entrer dans la composition d'explosifs doit désormais donner son identité et préciser l'utilisation qu'elle compte en faire.
Cette découverte intervient alors que le gouvernement a renouvelé jusqu'au 1er novembre l'état d'urgence, sur fond de menace terroriste très élevée en France, frappée depuis 2015 par une série d'attentats qui ont fait 239 morts.
AFP