Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

lundi 14 août 2017

Abdul Rahman a été neutralisé


En juillet, le Pentagone annonçait avoir éliminé Abou Sayed, le troisième chef, en un an, de la branche afghano-pakistanaise de l’État islamique (EI-Khorasan ou EI-K). Visiblement, le poste est particulièrement exposé puisque celui qui semblait le mieux placé pour lui succéder, un certain Abdul Rahman, a connu le même sort avec trois de ses compagnons.

D’après le général John Nicholson, le chef du contingent américain en Afghanistan et de la mission Resolute Support de l’Otan, Abdul Rahman était le chef de l’EI-K pour la province de Kunar. Aussi, il était le « principal candidat » pour remplacer Abou Sayed à la tête de l’organisation jihadiste.

Le raid américain a été effectué le 10 août dans le district de Darah-Ye Pech, justement dans la province de Kunar. « La mort d’Abdul Rahman porte un nouveau coup au haut commandement de l’EI-Khorasan », a commenté le général Nicholson, qui a assuré que la « traque » des jihadistes se poursuivrait « jusqu’à ce qu’ils ne constituent plus une menace pour le peuple afghan et la région. » Cela étant, ses propos sont identiques à ceux qu’il avait déjà tenus en juillet dernier…

Plusieurs cadres de l’EI-K ont été éliminés par les forces américaines au cours de ces deux dernières années. Pour autant, l’organisation jihadiste fait preuve d’une certaine résilience et a su faire le dos rond lors des opérations qui ont visé ses fiefs dans la province de Nangarhar. Et elle étend même son influence dans les provinces voisines, dont celle de Kunar. En outre, elle a gardé la capacité à mener des attentats meurtriers, comme celui perpétré le 2 août contre une mosquée chiite à Herat ou encore contre l’ambassade d’Irak à Kaboul, le 31 juillet.