La ville de Hambourg, située dans le nord de l’Allemagne, est un des seize États fédérés qui composent le pays. Cette cité portuaire ouverte sur le monde se veut accueillante et multiculturelle. Certains des quartiers de cette riche ville hanséatique sont peuplés d’immigrants pauvres massivement surreprésentés parmi les demandeurs d’emploi et les délinquants.
Ce vendredi 28 juillet 2017, à 15 h 03, Ahmad A., 26 ans, a pénétré dans un supermarché de l’enseigne Edeka situé à Barmbek. Il a tué au couteau, sans aucun avertissement, près des caisses du magasin, un homme de 50 ans et a blessé cinq autres personnes âgées de 19 à 64 ans, certaines grièvement. D’autres clients ont cherché à se protéger derrière les rayons du magasin. Lorsque l’assaillant n’a plus trouvé de proies, il a quitté le commerce. Des passants ont poursuivi l’agresseur, qui a été finalement maîtrisé et arrêté.
Ahmad A. était actif dans le milieu salafiste et consommait de la drogue, tout en haïssant fortement les Allemands. Né en 1991 aux Émirats arabes unis, le Palestinien Ahmad A. a abouti en Allemagne en tant que réfugié, après avoir introduit une demande d’asile en Norvège, Suède et Espagne. Il habitait à Hambourg-Langenhorn dans un centre pour réfugiés.
Au lendemain de cette attaque, de nombreuses questions se posent encore. Lors d’une conférence de presse qui s’est déroulée ce samedi 29 juillet à midi, le ministre de l’Intérieur social-démocrate (SPD) de l’État de Hambourg Andy Grote a déclaré que l’auteur était connu de l’Office criminel de l’État de Hambourg et de l’Office de protection de la Constitution de l’État de Hambourg.
Comme Anis Amri, qui avait réalisé l’attentat au camion sur le marché de Noël à Berlin, Ahmad A., malgré son énorme potentiel de dangerosité, n’avait pas été mis à la porte du pays et pouvait se mouvoir comme il l’entendait en Allemagne. Selon le maire social-démocrate (SPD) de Hambourg Olaf Scholz, Ahmad A. ne pouvait pas être expulsé car il ne disposait pas de papiers.
La porte-parole de la police de Hambourg ne désire pas se prononcer sur le fait que plusieurs témoins ont entendu, lors de l’attaque, le cri « Allah akbar ! »
Les victimes ont été réparties dans divers hôpitaux de la cité hanséatique afin d’être traitées et opérées.
Comme d’habitude dans ce genre de cas, les autorités ont évoqué l’idée que l’auteur des faits souffrait de troubles psychologiques. Hambourg, touchée massivement par des dizaines d’agressions sexuelles – dont le nombre avait culminé à Cologne – commises par des migrants lors du Nouvel An 2016, paye une nouvelle fois l’addition pour son implication dans la société multiculturelle prônée et réalisée par les partis du système, à commencer par le Parti chrétien-démocrate CDU de la chancelière fédérale Angela Merkel ainsi que le Parti social-démocrate SPD qui gouverne l’État de Hambourg avec les écologistes.
Lionel Baland