Après inspection du matériel informatique d’Adam Djaziri, terroriste ayant attaqué des gendarmes à l'aide d'une voiture piégée le 19 juin à Paris, les enquêteurs estiment qu'il serait l'auteur d'une lettre de menaces au nom de Daesh.
Trois jours après l'attentat manqué des Champs-Elysées le 19 juin, au cours duquel Adam Djaziri n'a tué que lui-même, les policiers ont réussi à retrouver sur son ordinateur un «fichier texte» correspondant à la lettre de menaces adressée à la France. Dans cette lettre était promis un «bain de sang» si Emmanuel Macron ne répondait pas à une liste de demandes, dont l'arrêt des bombardements sur l'Etat islamique en Syrie et en Irak. Cette missive avait été envoyée à plusieurs médias français, ainsi qu'à l'écrivain Marc-Edouard Nabe qui l'avait diffusée, contrairement aux organes de presse.
Le Monde, qui relate cette information, estime que ce courrier «a très probablement été rédigé par Adam Djaziri, ou en tout cas à partir de son ordinateur». Le fait que, dans une lettre-testament postée le jour de l’attaque à certains de ses proches, le terroriste avait assuré que les Français n'avaient «pas tenu compte de l’avertissement envoyé par les soldats du Califat», a mis les policiers sur la piste.
L'auteur de la lettre menaçait d'ailleurs de l'emploi de voitures béliers, mode opératoire utilisé par Adam Djaziri contre un fourgon de gendarmes sur l'avenue parisienne le 19 juin dernier.
Dans un paragraphe, l'auteur s'adressait même directement aux forces de l'ordre : «Oh vous les policiers français, si vous continuez à obéir à votre gouvernement aveuglément, en opprimant aussi bien votre peuple que les musulmans, sachez que vos gilets pare-balles et vos pistolets ne vous suffiront pas face à nos Kalachnikov et nos ceintures d'explosifs.»
A bord de son véhicule le jour de l'attaque, Adam Djaziri transportait effectivement, entre autres armes, un fusil de type Kalachnikov.