Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

mercredi 29 mars 2017

Syrie: monstre à 11 ans




BFM TV présentait cette semaine le jeune Rayan. Il a quitté la France avec sa mère en avril 2014 pour rejoindre les rangs de l’Etat Islamique alors qu’il n’avait que 11 ans. Sa grand-mère, Nadia, l’a reconnu sur une vidéo de propagande de l’Etat Islamique datée d’il y a deux ans. A l’image, son petit-fils, une arme à la main, exécute un prisonnier. « Je suis restée sans voix, j’ai été paralysée. A sa voix, à ses traits, j’ai reconnu tout de suite que c’était Rayan. Oui, c’était Rayan », raconte Nadia.

« Daesh, ce sont des lâches, ils m’ont volé mon petit-fils. Il aura quoi comme souvenir quand il sera plus grand ? Cette balle que Rayan a tirée, elle a tué toute sa famille. Son père, sa grand-mère, ses cousins… »

Les enfants soldats de l’Etat Islamique sont des bombes en puissance à leur retour en Europe


La cousine de l’adolescent garde, elle, des photos d’avant, quand il portait un maillot de football sur ses épaules. Rayan sourit. Rien à avoir avec les images de la vidéo. « Nous on l’a pas connu comme ça. Il rigolait avec nous, il jouait. Il aimait tout ce que les enfants de son âge aiment: la musique, le foot… Sur cette vidéo ce n’était pas notre Rayan. Son regard froid, noir… c’était un monstre. J’en veux beaucoup à l’Etat français et aux autorités. Ils les ont quand même laissés partir », dénonce-t-elle.

Rayan avait 11 ans en avril 2014 lorsque sa mère l’a enlevé et a pris la direction de la Syrie. Le père du garçon ignorait tout des projets de son ex-compagne, remariée depuis quelques années avec Sabri Essid, un beau-frère de Mohamed Merah. Le couple, très déterminé, a rejoint l’Etat Islamique avec quatre enfants: Rayan, mais aussi les jumelles du couple âgées d’un peu plus d’un an et un bébé qui venait de naître.

Selon les dernières nouvelles, Rayan vit toujours en Syrie, caché avec son beau-père.

Cela rappelle que nos pays doivent anticiper le retour des jihadistes qui interviendra dans les mois ou les années qui viennent, lorsque la pression sur l’EI en Syrie et en Irak, forcera les combattants étrangers à revenir « mener la lutte » en Europe.