Fedpol a prononcé 26 interdictions d'entrée en Suisse contre des jihadistes depuis le début de l'année. Ils étaient 17 sur toute l'année 2015. Au total, 100 personnes, hooligans comme extrémistes de droite, étaient concernées par cette restriction à la fin octobre.
Le nombre d'interdictions d'entrée en Suisse a été multiplié par trois en 2016. Ces chiffres ont été confirmés à l'ats par une porte-parole de la police fédérale, qui revenait sur un article du dominical Zentralschweiz am Sonntag.
Concernant les voyageurs du jihad, le Service de renseignement de la Confédération (SRC) recense aujourd'hui 78 personnes parties de Suisse depuis 2001, soit une personne de plus qu'en octobre. Sur ce nombre, 29 sont suisses et 17 ont une double nationalité, indique le SRC sur son site.
Menace pour la sécurité
Mais les cas de jihadistes ne sont pas seuls en cause dans les interdictions d'entrées. Elles sont prononcées contre des personnes qui représentent une menace pour la sécurité intérieure ou extérieure de la Suisse. Sont notamment concernés des hooligans, des néonazis ou des prédicateurs véhiculant un message de haine.
Selon la loi fédérale sur les étrangers, ces interdictions peuvent être de quelques jours, plusieurs années ou même illimitées. La sécurité intérieure et extérieure est dite menacée en cas de terrorisme, d'extrémisme violent ou par exemple de criminalité organisée.
Fedpol a récemment signifié une interdiction d'entrée au chanteur du groupe allemand d'extrême-droite «Flak». Ce dernier a tout de même réussi à se rendre à Kaltbrunn (SG) où se tenait une réunion du Parti national suisse le 22 octobre. La police l'a repéré et raccompagné à la frontière.
ATS