Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

lundi 17 octobre 2016

Paris n'est pas "très impliqué" pour la résolution du conflit syrien




Pour Vladimir Poutine, la France n'est pas "très impliquée" dans le processus de résolution du conflit syrien. Il avait déjà accusé Paris d'avoir "envenimé" la situation. "La France n'est pas très impliquée dans (le processus de) résolution du conflit syrien", a déclaré M. Poutine lors d'une conférence de presse en marge du sommet des Brics à Goa, en Inde.

"Rappelez-vous quand le porte-avions (français) Charles de Gaulle se dirigeait vers la côte syrienne. Et nous nous étions mis d'accord apparemment pour travailler ensemble, mais quelques jours plus tard, il a fait demi-tour et s'est dirigé vers le canal de Suez", a rappelé le président russe. "Qu'est-ce que cela signifie ?" a-t-il demandé.

Paris a "envenimé la situation"

Les tensions entre la France et la Russie se sont intensifiées depuis le veto russe aux Nations unies le 8 octobre à la résolution française appelant à la cessation des bombardements sur Alep, deuxième ville de Syrie. En proposant cette résolution, Paris a "envenimé la situation", avait jugé mercredi Vladimir Poutine, qui a annulé sa visite à Paris, prévue le 19 octobre. L'Élysée avait fait savoir mardi au Kremlin "qu'une réunion de travail avec Vladimir Poutine était possible sur la Syrie", mais que le président François Hollande n'allait pas inaugurer avec son homologue russe le nouveau centre religieux et culturel russe. "Le principal motif et la principale raison de ma visite prévue en France était l'ouverture de notre centre religieux et culturel et la visite d'une exposition d'artistes russes", a rappelé Poutine. "En pratique, nous ne nous étions pas mis d'accord" pour discuter de la Syrie", a-t-il ajouté. "Nous avons d'autres problèmes à part la Syrie, nous aurions pu parler de ces autres problèmes", a-t-il ensuite regretté.

La Russie continue de soutenir son allié le régime de Damas par des raids aériens notamment à Alep, malgré les critiques des Occidentaux qui l'accusent de participer à des crimes de guerre.