mercredi 26 octobre 2016
La langue de Molière suscitent de nombreuses plaintes au DDPS
Le Département fédéral de la défense de la protection de la population et des sports (DDPS) et certains de ses cadres ne cachent pas une certaine mauvaise humeur. A l'encontre principalement de Guy Parmelin, comme le révèle un ex-officier supérieur qui s'est confié à l'Aargauer Zeitung.
Les plaintes affluent à tel point que certains interlocuteurs se sont transformés en Mur des Lamentations et beaucoup, qu'ils soient fonctionnaires ou officiers, se mettent à «regretter le bon vieux temps», celui d'avant le Conseiller fédéral vaudois, souligne un observateur.
Des rapports... en français!
En effet, Guy Parmelin veut savoir tout ce qui se passe dans son département et exige beaucoup plus de rapports que précédemment sur les projets en cours et les activités, se plaint-on au sein du DDPS. Ces dossiers doivent décrire la pertinence et les progrès accomplis. «Et certains en souffrent», confirme une source au sein du département.
Car ce ne sont pas seulement les exigences accrues de Guy Parmelin qui provoquent des crispations, mais c'est aussi la langue. Les rapports en question doivent désormais avoir leur version en français, ce qui exaspère bon nombre de personnes au DDPS.
Depuis Jean-Pascal Delamuraz
Il y a bien longtemps qu'on n'avait plus parlé français au sein du département. Plus précisément depuis 1987, lorsqu'Arnold Koller avait repris la charge au Vaudois Jean-Pascal Delamuraz. Depuis cette année, tous les Conseillers fédéraux qui se sont succédé à sa tête étaient exclusivement alémaniques.
C'est donc logiquement que la langue de Molière a refait son apparition dans les rapports du DDPS. D'autant plus que Guy Parmelin ne veut pas seulement parcourir ces rapports, il veut les comprendre exactement. Indispensable à ses yeux lorsque les sujets prennent un tour compliqué ou technique.