Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

dimanche 25 septembre 2016

Le projet de défense sol-air reste gelé pour l'instant


Le chef du Département de la défense (DDPS) a pris connaissance de l'essentiel du rapport. Ce dernier confirme d'une part les nombreuses questions ouvertes sur le projet et d'autre part le potentiel d'amélioration dans les pratiques existantes d'acquisition et dans la communication y relative.

Certaines recommandations ne concernent pas que le DDPS, mais l'ensemble des départements, a ajouté Guy Parmelin. Pour les mettre en oeuvre, il faudra notamment impliquer les commissions de gestion parlementaires.

«Pas le même langage»

Le ministre de la défense n'est «pas sûr que tous aient parlé le même langage» dans ce projet: «Il était question de 500 millions, ensuite de 700 millions, puis d'1,1 milliard pour un projet partiel etc». Il ne restait dès lors que la suspension du projet, s'est justifié Guy Parmelin, rappelant les sommes énormes en jeu.

Le projet reste suspendu en attendant une vision globale de la défense aérienne du pays, qui comprend notamment l'acquisition de nouveaux avions de combat.

Le commandant de l'armée de l'air Aldo Schellenberg garde la confiance du ministre: «Il n'a pas violé ses devoirs de surveillance du projet». Toutefois, au fur et à mesure que celui-ci avançait, des incertitudes sont apparues: «A un moment donné, une communication plus active était nécessaire et il était trop tard».

L'arrêt du projet a coûté environ 19 millions de francs, selon le ministre, qui n'était toutefois pas certain du chiffre. Cette somme concerne la société Thales Suisse, qui a reçu mandat de la part du DDPS de préparer côté suisse l'acquisition du nouveau système de défense sol-air.

ATS