Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

samedi 3 septembre 2016

La mystérieuse disparition des richesses du "Costa Concordia"




Quatre ans et demi après son naufrage sur les récifs de l'île de Giglio, il ne restera bientôt plus rien du Costa Concordia. La dernière phase du démantèlement de l'épave à Gênes a débuté cette semaine. Tellement rien que des passagers du paquebot accusent la compagnie de vol, révèle ce samedi Le Parisien.

Durant le naufrage du 13 janvier 2012, 32 personnes sont mortes, tandis que 4 200 passagers, dont 450 Français, ont pu être sauvés. Ils ont dû attendre l'ouverture du procès du commandant Schettino, achevé au printemps dernier, pour que la restitution de leurs objets personnels commence. Et des dizaines d'entre eux ont constaté que des bijoux, de l'argent liquide ou des appareils électroniques leur appartenant s'étaient volatilisés, relate Le Parisien.

« Quelques erreurs administratives »

« Ce n'est pas de la perte, mais du vol manifeste », accuse auprès du quotidien Anne Decré, la responsable du Collectif des naufragés français du Concordia. D'autres personnes ont reçu par colis des objets ne leur appartenant pas. « Il y a peut-être eu quelques erreurs administratives », reconnaît simplement Costa Croisières. Mais la compagnie nie toute responsabilité, « arguant que pendant les deux ans durant lesquels elle est restée échouée au Giglio, l'épave était sous la responsabilité de la justice », explique Le Parisien.

Le journal a interrogé deux Français qui s'estiment lésés par la compagnie. Marie-Dolores a perdu la trace de trois bagues ayant appartenu à sa mère ainsi qu'une chaîne, pour une valeur totale de près de 8 000 euros. Selon elle pourtant, le coffre de sa cabine dans lequel elle avait rangé ses précieux objets a été retrouvé indemne. Costa lui en a même adressé une photo. Marie-Dolores a déposé une plainte pour vol.

Claude a, lui, reçu son appareil photo il y a trois semaines. Mais pas les bijoux abandonnés par sa femme « dans une cabine jamais immergée », rapporte Le Parisien. « Costa se fout de nous », dénonce l'ancien passager. La responsable du collectif réclame pour ses adhérents un dédommagement à la hauteur des biens disparus.