Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

dimanche 14 août 2016

L'échange d'infos reprend entre la France et la Suisse


La France livre à nouveau aux autorités helvétiques des renseignements sur ses ressortissants ou résidents qui occupent ou souhaitent obtenir en Suisse des postes dans des secteurs sensibles au niveau de la sécurité. Paris et Berne ont trouvé une solution, annonce mercredi l'Office fédéral de la police.

La France refusait depuis quelques semaines de collaborer avec la Suisse dans ce domaine. Cette attitude a posé des problèmes à l'aéroport de Genève. Environ 200 personnes, récemment embauchées, ne pouvaient pas travailler. Le canton, manquant d'informations, ne leur avait en effet pas délivré une carte d'identité aéroportuaire.

Modalités de transmission

Des discussions ont eu lieu afin de trouver des solutions, fait savoir l'Office fédéral de la police. La France et la Suisse se sont mises d'accord notamment sur les modalités de transmission des informations concernant des personnes désireuses de travailler en Suisse dans le respect du droit national des deux pays.

Concrètement, les polices suisses peuvent à nouveau recevoir les informations utiles et pertinentes sur les personnes concernées afin de savoir si elles sont défavorablement connues des services de police français, «c'est-à-dire si elles ont été mises en cause pour la commission d'un délit ou d'un crime».

Badges d'accès au tarmac retirés

Encore récemment, la transmission d'informations dans ce domaine entre les deux pays fonctionnait parfaitement. Fin 2015, les autorités genevoises avaient notamment retiré à une trentaine de personnes travaillant à l'aéroport leur badge d'accès au tarmac.

Le profil des collaborateurs avait été passé au crible et des renseignements avaient été demandés à Paris, après avoir découvert que des musulmans présumés radicalisés avaient été employés par le passé à l'aéroport.

Les collaborateurs concernés par l'interdiction de tarmac étaient en majorité des hommes d'une trentaine d'années, originaires de pays musulmans, et qui résident en France. Neuf d'entre eux, des bagagistes, ont fait recours contre le retrait de leur carte d'identité aéroportuaire, qui les empêchent de travailler. La procédure est en cours.

ATS