Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

mercredi 17 août 2016

Des bombardiers russes ont été engagés en Syrie depuis une base en Iran


En août 2015, il fut rapporté que le général iranien Ghassem Souleimani, le chef l’unité des Gardiens de la Révolution chargée des opérations extérieures [force al-Quods, ndlr], avait rencontré, à Moscou, le président Poutine ainsi que Sergueï Choïgou, le ministre russe de la Défense, pour évoquer le dossier syrien. Un peu plus d’un mois plus tard, l’aviation russe lançait ses premiers raids aériens contre la rébellion syrienne, en appui des troupes de Bachar el-Assad et des milices chiites soutenues par l’Iran.

En clair, et après l’affaire de la suspension d’un contrat portant sur la livraison de systèmes de défense aérienne S-300 destinés aux forces iraniennes, cela veut dire que les relations militaires entre la Russie et l’Iran sont au beau fixe. Et elles le sont d’autant plus que, pour la première fois, ce 16 août, des bombardiers russes ont décollé d’une base iranienne située dans le nord ouest de l’Iran, pour viser des objectifs en Syrie.

« Le 16 août, des bombardiers à long rayon d’action Тu-22М3 et des bombardiers tactiques Su-34, ont décollé, armés, de l’aérodrome Hamedan en Iran. Ils ont frappé des cibles des groupes terroristes État islamique [EI ou Daesh] et Front al-Nosra [ou Jabhat Fatah al-Sham] dans les régions d’Alep, Deir Ezzor et Idleb », a en effet annoncé le ministère russe de la Défense.

Ce dernier a précisé que ces raids ont « anéanti » cinq dépôts d’armes et de munitions, des camps d’entraînement situés dans les régions de Seraqib, d’al-Bab, d’Alep et de Deir Ezzor ainsi que 3 centres de « coordination ».

Pour frapper en Syrie, les bombardiers russes n’ont pu que survoler le nord de l’Irak, dont l’espace aérien est contrôlé par la coalition anti-EI dirigée par les États-Unis, voire le sud de la Turquie. Et cela suppose qu’ils aient été préalablement autorisés à le faire…