Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

mercredi 27 juillet 2016

Mahmoud Barry, alias Abou Yehiya, a été capturé




Le 19 juillet, à Nampala, dans le centre du pays, 17 soldats maliens furent tués lors d’une attaque revendiquée par le groupe jihadiste Ansar al-Din Katiba Macina, c’est à dire la branche peule de l’organisation Ansar Dine, dirigée par Iyad Ag Ghaly.

Le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, affirma peu après que les auteurs de cette attaque allaient être « traqués ». Et, une semaine plus tard, l’un des chefs d’Ansar Dine Macina, un certain Mahmoud Barry, alias Abou Yehiya, a été capturé par les forces spéciales maliennes entre les localités de Nampala et de Dogofri, dans la région de Ségou.

« Nos forces spéciales ont capturé aujourd’hui (26 juillet) vers 16H00 Mahmoud Barry, qui est un des plus hauts dirigeants d’Ansar Dine Macina », a en effet assuré, auprès de l’AFP, un officier de la Sécurité d’Etat (DGSE) malienne. « Il est entre les mains de nos hommes qui sont en train de s’organiser pour l’amener à Bamako où il sera entendu, il a pris part à plusieurs attaques contre les positions des FAMa [Forces armées maliennes, ndlr] entre 2015 et maintenant », a-t-il ajouté.

Ces informations ont été confirmées par la suite par d’autres sources sécuritaires. Ces dernières ont précisé que Mahmoud Barry, de nationalité malienne, était « l’émir » de la katiba Ansar Dine du Macina et qu’il avait probablement participé à l’attaque du camp des FAMa à Nampala.

En outre, les services de sécurité malien ont annoncé, la semaine passée, avoir mis la main sur Boubacar Sawadogo, l’un des responsables d’Ansar Dine Sud, un groupe lié au mouvement d’Iyad Ag Ghaly. L’arrestation de ce jihadiste a eu lieu dans la région de Sikasso. À la tête d’une trentaine de combattants, ce Burkinabé auraient la mission d’implanter une cellule jihadiste dans son pays. Il était notamment recherché pour avoir mené, le 9 octobre 2015, une attaque contre la gendarmerie de Samorogouan, au Burkina Faso.

Par ailleurs, le 18 juillet, al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a confirmé la mort d’Aboubacar Al-Chiguityn qui était l’un de ses chefs « opérationnels ». Ce dernier aurait été tué lors de l’attaque d’un poste de l’armée malienne près de la frontière entre le Mali et le Burkina Faso.

Enfin, d’après RFI, l’action de l’opération Barkhane a permis, au cours de ces 30 derniers jours, de déjouer plusieurs attaques, en particulier dans la région de Gao. Ainsi, les forces spéciales françaises ont démantelé une cellule jihadiste, liée « groupe armé qui est dans le processus de paix » et saisi des armes, des munitions ainsi qu’importante somme d’argent. Les individus interpellés ont été ensuite remis aux autorités maliennes. Et, dans le nord du pays, les militaires français ont découvert des caches d’armes ainsi que des véhicules enfouis dans le sable.