Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

vendredi 10 juin 2016

Daech n'a plus les moyens de payer ses combattants


Les poches des émirs de Daech seraient-elles vides ? C'est ce que pense les Etats-Unis. «Quand nous recevons des indications que l'EI ne peut pas payer les salaires de ses propres combattants et tente de compenser par d'autres sources de revenus, nous savons que nous les frappons là où ça fait mal», a affirmé Daniel Glaser, secrétaire adjoint en charge de la lutte contre le financement du terrorisme du Trésor américain.

Les bombardements menés depuis août 2014 sous supervision américaine perturbent la production des champs de pétrole dont l'EI s'est emparé en Irak et dont il a tiré «500 millions de dollars» en 2015, soit la moitié de ses revenus totaux.

La fin de la manne pétrolière

«Même si c'est difficile à quantifier, les frappes ont sans aucun doute limité la capacité de Daech à produire et vendre du pétrole et à en retirer des bénéfices comme par le passé», a déclaré le responsable lors d'une audition devant une commission du Congrès.

De récentes frappes aériennes ont également visé des réserves de caches d'argent liquide, privant Daech de plus de 100 millions de dollars de ressources, a-t-il ajouté.

Pour compenser le manque à gagner, le groupe jihadiste qui contrôle de larges pans des territoires syrien et irakien a commencé en février dernier à imposer des taxes sur les populations les plus pauvres, qui en étaient jusque-là exemptées, et a de plus recours à «l'extorsion» pour financer ses opérations.

Une étude publiée mi-avril par le cabinet spécialisé IHS Jane's dessinait la même tendance en affirmant que les revenus du groupe jihadiste avaient fondu d'environ 30% depuis l'an dernier.