Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

dimanche 1 mai 2016

Osama Krayem, le suspect suédois des attentats de Bruxelles a «jeté sa bombe dans les toilettes»




Alors que l'enquête sur le commando qui a attaqué Bruxelles le 22 mars suit son cours, l'un de ses membres, qui devait se faire exploser à Maalbeek, a déclaré qu'il y avait finalement renoncé, jetant les explosifs dans la cuvette des WC.

Osama Krayem, terroriste présumé âgé de 23 ans, a expliqué aux enquêteurs qu'il avait arrosé la bombe au TATP [explosif utilisé par les terroristes] qu’il portait dans la station de métro de Maalbeek avec de l’eau, avant de tenter de s’en débarrasser dans les toilettes de l’appartement où les djihadistes étaient basés, rapporte le journal La Libre Belgique.

Les déclarations sont prises au sérieux par les enquêteurs car le TATP, prisé par les militants de Daesh en raison de la simplicité de sa fabrication, peut se dissoudre dans l’eau.

Arrêté le 8 avril, Osama Krayem est accusé d’«assassinats terroristes», en raison de son implication présumée dans les attentats-suicide ayant causé la mort de 32 personnes à l’aéroport de Bruxelles et dans la station de métro de Maalbeek. Selon les premiers éléments de l’enquête, il pourrait également être lié aux attaques du 13 novembre à Paris, dans lesquelles 130 personnes ont perdu la vie.

Les autorités suspectent ce Suédois d’origine syrienne d’avoir acheté les valises utilisées dans le cadre des attentats. Il apparaît en effet sur certaines bandes vidéo en compagnie de Khaled El Bakraoui, quelques minutes avant que la bombe de ce dernier n’explose.

Selon Vincent Lurquin, l’avocat d'Osama Krayem, son client avait également prévu de se faire sauter, avant d'y renoncer et de faire machine arrière.

Au total, trois hommes ont déclenché leur charge explosive à Bruxelles, causant les plus graves attentats jamais commis sur le sol belge : les frères Ibrahim et Khalid El Bakraoui, ainsi que Najim Laachraoui.

Un quatrième homme, Mohammed Abrini, surnommé «l’homme au chapeau» a été arrêté à Bruxelles le 8 avril. Il avait accompagné les deux kamikazes de l’aéroport mais n’avait finalement pas fait exploser sa propre charge.

Les premiers éléments de l’enquête suggèrent que les terroristes avaient dans un premier temps prévu de frapper la France mais, se sentant traqués par la police, avaient décidé de se rabattre sur une cible plus facile, la Belgique.