Trois jours après la discrète visite du général Joe Votel, le chef du commandement américain pour l’Asie centrale et le Moyen-Orient (US CENTCOM), dans le nord de la Syrie, les Forces démocratiques syriennes (FDS), qui regroupent les milices kurdes des YPG et des groupes arabes armés, ont lancé une offensive au nord de Raqqa, fief des jihadistes de l’État islamique (EI ou Daesh), afin de sécuriser les villes de Chaddadé (province de Hassaké, nord-est), Tall Abyad (province de Raqqa) et de Kobané (province d’Alep, plus à l’ouest).
Depuis, avec l’appui aérien fourni par la coalition anti-EI dirigée par les États-Unis, les FDS ont progressé lentement depuis le sud de la ville d’Aïn Issa, située à 60 km au nord de Raqqa. Au moins cinq villages ont pu être « libéré », dont ceux de Fatsa, Namroudiya et Wasta », ont-elles annoncé dans un communiqué diffusé le 26 mai.
Et, visiblement, les forces spéciales américaines sont aussi de la partie. Du moins, c’est ce que suggèrent des photographies et des vidéos de l’AFP prises près de la localité de Fatsa, à 55 km du fief de Daesh.
En effet, on peut y voir des commandos américains, évidemment armés à bord de pick-up, aux côtés des combattants des FDS. Un commandant kurde a expliqué que leur mission est de guider les frappes de la coalition et d’apporter leur « expertise ».
Cela étant, Peter Cook, un porte-parole du Pentagone, a démenti une participation des forces spéciales américaines, qui comptent 300 opérateurs en Syrie – aux combats menés par les FDS. Leur « mission en Syrie et en Irak reste la même », a-t-il dit. « Ils ne sont pas sur la ligne de front », a-t-il continué. Et d’ajouter : « Mais ils [les commandos] sont capables de se défendre et doivent être en mesure de fournir les conseils et l’assistance nécessaire pour aider ces forces locales à réussir. »