Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

jeudi 5 mai 2016

La cellule jihadiste de Verviers voulait décapiter un magistrat belge


S'ils n'avaient pas été stoppés, les jihadistes de la cellule de Verviers auraient probablement commis un acte atroce. C'est ce qu'ont confirmé les médias belges mardi soir sur base d'informations dévoilées par Le Point. Le quotidien français revenait sur un colloque organisé vendredi en présence du colonel Hubert Bonneau, commandant du GIGN, les forces d’intervention de la gendarmerie française. Ce dernier a précisé les intentions de la cellule jihadiste, démantelée le 15 janvier 2015.

Les terroristes avaient comme projet d'enlever un haut fonctionnaire belge, de le décapiter et de publier les images sur Internet. «L’idée des terroristes était d’enlever une haute autorité belge et de la décapiter en direct pour mettre les images sur les réseaux. Le GIGN est intervenu en Belgique, il y a eu une demande de coopération internationale qui a fonctionné», a expliqué Hubert Bonneau. Peu après l'intervention à Verviers, lors de laquelle deux jihadistes ont été tués, le journal Le Soir avait déjà évoqué des plans similaires. «Les terroristes avaient développé un projet d’enlèvement d’un magistrat, pour le décapiter et diffuser les images de leur crime sur Internet», écrivait le quotidien.

Le procès débute lundi

Malgré ces nouvelles précisions, l'action des terroristes ne semblait pas totalement au point. Les écoutes téléphoniques avaient aussi révélé qu'ils voulaient s'en prendre à des policiers et des bâtiments de justice. Des kalachnikovs et des explosifs avaient été retrouvés dans un des appartements perquisitionnés.

Ces informations pourraient bientôt être clarifiées. Le procès de la cellule jihadiste débutera lundi. Seize prévenus seront jugés pour participation à des activités d’un groupe terroriste. Neuf d'entre eux manqueront à l'appel. Huit sont probablement en Syrie, et le Belge Abdelhamid Abaaoud, chef présumé du réseau, a été tué lors l’assaut de Saint-Denis en novembre dernier.