Ces mesures sont déjà en oeuvre depuis quelques semaines
Des «profileurs» pour détecter les personnes aux «comportements anormaux» et bientôt des tests pour une reconnaissance faciale au niveau des contrôles des passeports. Les aéroports de Paris ont déployé des mesures de sécurité supplémentaires.
«Nous travaillons avec les services de la police de l'air et des frontières pour que les dispositifs, qui sont les contrôles automatisés des passeports, soient plus nombreux et plus performants», a indiqué jeudi le PDG de la société Aéroports de Paris (ADP), Augustin de Romanet, en conférence de presse à Orly.
ADP va tester «dans les prochains mois» un «système qui permettra que les personnes n'aient plus besoin de mettre leur doigt sur un petit écran pour être identifiées mais simplement de présenter leur visage devant un écran qui assurera la congruence entre la photo du passeport et la photo qui est sur l'écran», a-t-il précisé.
«Si la personne est présumée poser des difficultés, la machine dite Parafe émettra une alerte aux services de police qui sans délai viendront l'interroger», a-t-il ajouté. «Une quarantaine d'exemplaires de cette machine sont aujourd'hui installées à Roissy-Charles de Gaulle, et «notre objectif est d'en avoir 80 d'ici trois ans», a souligné M. de Romanet.
9000 caméras
Avec la Direction générale de l'aviation civile, ADP a en outre mis en place des dispositifs qui «visent à accroître l'incertitude pour les personnes malveillantes, notamment avec des ouvertures de sacs aléatoires à l'entrée des zones publiques, avec des patrouilles cynophiles, avec des personnes qui font du profilage et dont le métier est exclusivement d'observer les foules pour vérifier qu'on ne puisse pas détecter de comportements anormaux», a-t-il poursuivi. Ces mesures sont en oeuvre depuis quelques semaines, selon le PDG.
Sur le plan de la surveillance vidéo, M. de Romanet a précisé avoir renforcé ce point dans certaines zones de l'aéroport en particulier «où il faut que nous soyons en mesure de mieux surveiller les allers et venues». «Avant le 11 septembre 2001, nous avions un millier de caméras, aujourd'hui nous en avons 9000», a-t-il ajouté.
ATS