Suite à la publication d’informations sur la finance offshore des politiques mondiaux, qui accusent Vladimir Poutine de corruption, le Kremlin a condamné le traitement de cette affaire, le chef d’Etat russe ne figurant pas directement sur la liste.
«Il est certain que cette information a été créé de toutes pièces, à destination de la scène politique interne. Elle est orientée vers l’opinion publique [russe]», a annoncé lundi le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, en réaction à l’article du Suddeutsche Zeitung dans lequel ont été publiés les documents du cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca, géant spécialisé dans la domiciliation de sociétés offshore.
Dmitri Peskov a trouvé évident que la cible principale de telles fuites soit le dirigeant russe, bien qu’il ne figure pas concrètement sur la liste. C’est dans la perspective des élections parlementaires de cette année, et des présidentielles dans deux ans, que cette information a été publiée, a souligné le porte-parole de Vladimir Poutine.
La cible est la Russie
Le représentant russe a noté que du point de vue du Kremlin, de telles publications s’adressaient non seulement à l’opinion publique russe, mais aussi au reste du monde. Du reste, Moscou s’attend à ce que de telles attaques continuent à être menées. «Cela va continuer, je peux l’affirmer.»
Pour lui, la «Poutinophobie» latente en Occident a atteint un niveau difficilement supportable, «au point de ne pas pouvoir dire de bien a priori de la Russie ni de ses actions, de ses succès». «Il faut parler en mal, beaucoup, abondamment et lorsqu’il n’y a rien à dire, alors il faut inventer quelque chose», a précisé Dmitri Peskov aux journalistes.
Des accusations ne nécessitant aucune réponse
Le porte-parole a indiqué que l’essentiel de l’exposé divulgué par l'International Consortium for Investigative Journalism (ICIJ) et le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung n’avait rien à voir avec le président russe. «Il n’y a aucune information [de fond] concernant le président [russe]. Ce ne sont que des insinuations, spéculations, réflexions qui ne méritent pas de réponse», a-t-il conclu.
Les données de l’ICIJ qui viennent d’être rendues publiques, désormais connues sous le nom de «Panama papers», ont été qualifiées par le lanceur d'alerte Edward Snowden de «fuite la plus massive de l’histoire du journalisme». Selon l’ICIJ, les documents révèlent que 140 responsables politiques et publics issus de 50 pays, y compris 12 dirigeants, anciens et actuels, sont impliqués dans des montages financiers recourant à des sociétés offshore.
Alors que Vladimir Poutine n’est mentionné dans aucun document, les fuites prétendent «documenter quelque 2 milliards de dollars de transactions, déplacés secrètement via des banques et des sociétés écran par les associés du président russe».
Le Kremlin, a de son côté indiqué connaître le «consortium de journalistes» qui publie les documents ayant fait l’objet d’une fuite.
«Nous connaissons cette soi-disant communauté de journalistes parfaitement bien. Il est clair à nos yeux qu’un certain nombre de ces journalistes, n’ont pas le journalisme comme profession principale. Il y a parmi eux de nombreux représentants du département d’Etat américain et de la CIA, ainsi que d’autres agences de renseignement», a noté Dmitri Peskov, ajoutant que Moscou sait qui finance cette organisation.
Même si Vladimir Poutine ou les membres de sa famille ne sont pas directement impliqués dans les schémas criminels, plusieurs journaux ont choisi le président russe pour illustrer cette affaire. Pourtant, les fichiers ne citaient que des noms de soi-disant «vieux amis» du président russe.
Les médias britanniques ont même uni leurs efforts pour blâmer le président russe et ne pas parler de leur Premier ministre, qui figure pourtant dans la liste de ces personnes soupçonnées d’évasion fiscale. Plus de 76% des médias britanniques ont mentionné le chef de l’Etat russe, tandis que 24% d’entre eux ont seulement parlé de David Cameron. Les médias français ont imité leur exemple.
Mais ces insinuations et cette façon de faire ne sont pas de nature perturber les autorités russes. «De notre point de vue, de telles fuites ciblent une audience internationale. Il est également clair que la Poutinophobie a atteint un tel niveau que parler en bien de la Russie, de ses actions et de ses succès est impossible. Il faut dire du mal de la Russie […] et s’il n’ y a rien à dire, on doit inventer des choses. C’est évident pour nous», a déclaré Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin.
Où sont les Américains ?
Gerard Ryle a aussi tenté de justifier pourquoi la liste ne contenait pas d’Américains, précisant que leurs noms seraient publiés dans les plus brefs délais. Il a en outre précisé qu’il ne s’agirait pas d’hommes politiques américains car l’organisation «ne dispose pas d’informations compromettantes» à leur sujet.
Qui est derrière tout çà ?
D’abord, je n’y prête qu’une oreille distraite. Lorsque j’entends que l’affaire commence par un « lanceur anonyme d’alertes », ma première réflexion est : « Que c’est bizarre. Généralement, les lanceurs d’alertes ne cachent jamais leurs noms. » Puis, cris et chuchotements, indignations globalisées, les cris d’orfraies sont de sortie ! C’est à la Süddeutsche Zeitung que « l’anonyme » s’est adressé. Je souligne que ce quotidien fait partie d’un mastodonte médiatique allemand, Süddeutscher Verlag, dont les tentacules s’étendent à la Suisse, en passant par l’Autriche, pour se déployer dans toute l’Europe Centrale et de l’Est… Il n’y a pas de hasard.
Les documents dévoilés sont en provenance d’une firme panaméenne, Mossack Fonseca, et dénoncent un grand nombre de personnalités célèbres comme fraudeurs fiscaux. On nous raconte que des centaines de journalistes de tous les pays auraient collaboré à l’étude de ces documents, tout cela, sous l’égide d’une association américaine « bien propre sur elle », la ICIJ – The International Consortium of Investigative Journalists. Et pour nous faire gober l’importance de l’histoire, on nous chante qu’il faudrait trente ans pour « éplucher » tous ces documents…
Ce qui m’a fait dresser l’oreille sont les « unes » de ces journaux. Vous l’aurez remarqué comme moi, le portrait du Président Poutine est partout. Une aubaine pour tous les poutinophobes mondialisés ! Il est dans le coup ! On vous l’avait bien dit que ce mec est infréquentable ! Pensez, grâce à lui, l’armée de Bachar a pu reprendre Palmyre. La goutte qui fait déborder le vase de Washington ! Le doute commence à m’envahir, animée par ma bienveillance connue pour le Président des russes, je me pose la question, mais qui est donc derrière toute cette affaire ?
Pour moi, cela ressemble à une « false flag attack » comme disent les Américains pour désigner une attaque sous fausse bannière. Des coups montés par des gouvernements pour couvrir des actions peu avouables, mais pour lesquelles une « couverture » est indispensable pour persuader l’opinion publique. Souvenez-vous de la fiole de Colin Powell à l’ONU, destinée à convaincre la communauté internationale à accepter l’entrée en guerre en Irak.
Les « Panama Papers » ont pour moi la même odeur nauséabonde, sinon pourquoi cette abondance de « unes » avec le portrait de Poutine ? Par la même occasion, d’autres personnalités seront jetées en pâture, pour dissimuler la vraie cible…
Trois Russes sont nommés comme étant proches du Président Poutine, les frères Arcady et Boris Rotenberg, des amis d’enfance et Serguey Rodulgin, désigné comme proche. Vladimir Poutine a bon goût. Serguey Rodulgin est violoncelliste. Les poutinophobes font vite le rapprochement. Certains imprudents haineux déclarent que Poutine est corrompu, d’autres procèdent par insinuations. Pourquoi ne pas impliquer Hollande aussi ? Après tout, son ministre « chouchou » d’autrefois, Cahuzac est aussi désigné ! Hollande a bien côtoyé Platini non ? Ne serait-ce que dans un stade ! L’on dira qu’il a moins de goût que son homologue russe… Mais non, c’est Poutine qu’il faut abattre médiatiquement pour influer sur les prochaines élections en Russie.
Alors, qui finance tout ce bazar ? Grand prince, l’association déclare que son travail est gratuit… Je scrute le site de l’association qui regroupe tout ce monde de « journalistes d’investigation » et je ne tarde pas à trouver sous la rubrique : « Our supporters » l’un de leurs bienfaiteurs et non des moindres… Il s’agit du OCCRP, soit : « The Organized Crime and Corruption Reporting Project », qui se veut un réseau de journalistes d’investigation à travers l’Europe de l’Est et l’Asie Centrale. D’ou le rapprochement avec la Süddeutsche Zeitung. Et c’est le OCCRP qui finance le ICIJ – The International Consortium of Investigative Journalists qui fédère tous ces journalistes à travers le monde.
Et qui finance cette « false flag attack » appelée « Panama Papers » ? La Open Society Foundation du bienfaiteur de l’humanité, grand promoteur du N.O.M. (Nouvel Ordre Mondial), Monsieur Georges Soros.
Georges Soros
Soros hait Poutine qui annonce un monde multipolaire, tout autant qu’il hait Trump, le nationaliste populiste. Tous deux sont les empêcheurs de tourner en rond dans la réalisation des ambitions Soros, à mettre en place son N.O.M.
Cerise sur le gâteau qu’avait déjà divulguée Bloomberg en janvier 2016, le pays offshore financier le plus important au monde sont les Etats Unis d’Amérique…
En septembre 2015, le directeur général de la « law firm » Rothschild & Co, Andrew Penney, raconte pour Bloomberg, comment les riches peuvent éviter de payer des impôts. Son message est clair : « Vous pouvez aider vos clients à transférer leur fortune aux Etats-Unis en toute sécurité, “tax free” et à l’abri de leurs gouvernements. Certains nous appellent déjà la “nouvelle Suisse”. »
La boucle de la corruption globalisée est bouclée. Qu’est-ce que le Panama face à l’Empire « intouchable » ? D’ou l’absence de noms américains dans l’affaire du « Panama Papers ». Mais qu’attendent les journalistes du Monde pour nous expliquer tout cela ?
TF121