Alors que la maison dans laquelle le dirigeant nazi est né est en passe de devenir un point de ralliement à la fois pour les néo-nazis et les antifascistes, les autorités tentent de trouver une solution.
Dans la ville autrichienne de Braunan am Inn, le bâtiment passe inaperçu, ou presque. Seule une pierre commémorative jonche la façade : «Pour la paix, la liberté et la démocratie. Plus jamais le fascisme – les millions de morts nous le rappellent».
Malheureusement, la stèle n’a pas empêché la maison de devenir un point de rassemblement et de tension entre néo-nazis et groupes antifascistes, poussant le gouvernement à chercher une solution.
Depuis 1972, la maison de naissance du Führer était prêtée au gouvernement et utilisée comme centre pour accueillir des déficients mentaux, mais une dispute avec sa propriétaire, Gerline Pommer, l’a laissée vide ces cinq dernières années.
De leur côté, les autorités comptent bien récupérer l’immeuble. Comme l’explique à l’AFP le porte-parole du ministère autrichien de l’Intérieur, Karl-Heinz Grundböck, «nous examinons actuellement la création d’une loi, qui forcerait le changement de propriétaire et transférerait la propriété à la République d’Autriche».
«Nous en sommes arrivés à la conclusion ces dernières années que l’expropriation est la seule manière d’éviter que le bâtiment ne soit utilisé pour les buts de sympathisants nazis», continue le porte-parole.
Sur place, la maison est au centre d’un vif débat quant à la question de son avenir.
Certains résidents voudraient la voir démolir mais c'est impossible en raison de son statut de bâtiment historique de la ville de Braunau am Inn.
D’autres voudraient y abriter des demandeurs d’asile ou encore la transformer en musée commémorant la libération de l’Autriche du IIIe Reich.