Une opération de police en cours dans une habitation de Schaerbeek, en région bruxelloise, selon l'agence belge Belga. Le quartier a été fermé, et les habitants disent avoir entendu plusieurs explosions légères.
Selon informations de la RTBF, une personne aurait été neutralisée à un arrêt de bus, elle aurait été en possession d'une valise ou d'un sac contenant des éléments explosifs.
Le suspect a pris brièvement une femme et une fillette en otage avant d'être neutralisé par les forces de l'ordre
Le bourgmestre de Schaerbeek, Bernard Clerfayt, a indiqué aux médias belges que les opérations sont terminées. L'individu interpellé serait un «gros poisson» pour les policiers toujours selon les médias belges.
Un robot de déminage est sur place, l'opération policière est toujours en cours près de la gare de Meiser à Schaerbeek, dans la région de Bruxelles.
Depuis les attentats de Bruxelles, la police antiterroriste française est sur le qui-vive. A Argenteuil, elle a arrêté un terroriste présumé qui préparait des attentats en France. Retour sur ces événements.
Mardi 22 mars, un homme est interpellé à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Il est de de nationalité française et «suspecté d’être impliqué à haut niveau dans un projet [d'attentat]. Il évoluait au sein d'un réseau terroriste qui projetait de frapper la France», a expliqué le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve. Cet homme, Reda K., avait été condamné en son absence à Bruxelles avec Abdelhamid Abaaoud, organisateur présumé des attaques du 13 novembre, le 29 juillet 2015 dans un procès de filière djihadiste vers la Syrie.
Lors de ce vaste procès d'acheminement de jihadistes vers la Syrie, Reda K. avait écopé de dix ans de prison par défaut. Abdelhamid Abaaoud, tué le 18 novembre 2015 dans l'assaut du Raid contre l'appartement de Saint-Denis dans lequel il avait trouvé refuge, était lui condamné en son absence à 20 ans de réclusion.
Jeudi 24 mars, suite à l’interpellation de Reda K., les policiers ont perquisitionné son domicile à Argenteuil, où une petite quantité d'explosifs a été découverte. Cependant Bernard Cazeneuve affirme qu’à «ce stade, aucun élément tangible ne relie ce projet aux attentats de Paris et de Bruxelles».
Les opérations ont duré toute la nuit de jeudi à vendredi 25 mars. Ce vendredi matin des «opérations de déminage» étaient toujours en cours. Un périmètre de sécurité a été mis en place, des voitures de police et des policiers en armes barrent l'accès à la rue, le quartier a été évacué.
L'interpellation de Reda K. a été qualifiée d'«importante» par Bernard Cazeneuve, car elle a selon lui permis «de mettre en échec un projet d’attentat en France, conduit à un stade avancé».
Six interpellations à Bruxelles
Six personnes ont été arrêtées jeudi 24 mars dans la capitale belge, par la police dans le cadre de l'enquête sur les attentats qui ont fait au moins 31 morts et plus de 200 blessés. Trois d'entre elles ont été interpellées «devant notre porte, au parquet fédéral», dont les bureaux se trouvent en plein centre de Bruxelles, à côté du Palais de justice, a précisé un porte-parole du parquet, Eric Van Der Sypt.
Deux autres personnes ont été arrêtées sur le territoire de la capitale belge, et une personne a été interceptée dans la commune bruxelloise périphérique de Jette, selon le porte-parole, qui n'a fourni aucun détail sur leur identité.«Il sera décidé demain [vendredi 25 mars] si un mandat d'arrêt [inculpation, ndlr] est décerné à l'encontre de ces personnes», a-t-il ajouté.
Au moins deux hommes avaient été repérés par la police sur les images de vidéosurveillance de l'aéroport et du métro en compagnie des trois assaillants qui s'y sont fait sauter. Ils sont activement recherchés. Des perquisitions ont également été menées dans la commune de Schaerbeek, d'où les kamikazes étaient partis le matin des attaques bruxelloises en taxi vers l'aéroport, avec trois valises bourrées d'explosifs. Mais aucune arrestation n'a eu lieu dans cette commune.
Selon iTélé, les six interpellations qui ont eu lieu ce soir en région bruxelloise pourraient être liées avec l'opération d'Argenteuil, mais cette information reste à mettre au conditionnel.
De nombreux attentats déjoués
Selon Bernard Cazeneuve, 75 personnes «en lien avec des activités terroristes» ont été interpellées depuis le début de l’année, 37 d'entre elles ont été mises en examen, dont 28 incarcérées. Six projets d'attentats ont été déjoués depuis janvier 2015, en plus des deux tentatives qui ont échoué à Villejuif en avril et à bord du Thalys reliant Amsterdam à Paris en août.
Peu avant Noël, un projet d'attaque contre les forces de l'ordre avait ainsi été déjoué dans la région d'Orléans et le 20 mars, un Franco-Marocain radicalisé, Youssef Ettaoujar, déjà condamné pour avoir voulu rejoindre la Syrie et soupçonné d'avoir préparé un attentat, a été mis en examen et incarcéré.
Salah Abdeslam préparait une fusillade massive dans Bruxelles en parallèle aux attentats
Salah Abdeslam aurait planifié, avec deux complices, une tuerie à l’arme de guerre dans les rues de la capitale.
Un groupe armé d’explosifs et un autre de fusils mitrailleurs : le scénario rappelle celui des attentats du 13 novembre à Paris.
Et à en croire l’hypothèse actuellement privilégiée par les enquêteurs, il aurait pu se reproduire à Bruxelles le 22 mars si Abdeslam n’avait pas été arrêté.
En effet, la chaîne de télévision flamande VRT affirme que Salah Abdeslam, Mohamed Belkaïd et Amine Choukri planifiaient une attaque massive dans les rues bruxelloises, armés de kalachnikovs et en coordination avec les attentats de Zaventem et de Maelbeek, qui ont tué 31 personnes mardi.
Alors qu’Abdeslam a été interpellé à Molenbeek quelques jours avant les attentats de Bruxelles, Mohamed Belkaïd, dont le nom ressort ici, était tombé sous les balles des policiers lors de la perquisition d’un appartement de Forest le 15 mars.
Quant à Amine Choukri, le troisième individu soupçonné d’avoir planifié la fusillade, il avait été interpellé en même temps que Salah Abdeslam, rue des Quatre Vents à Molenbeek.
Deux arrestations en Allemagne
Deux hommes soupçonnés d’être liés aux auteurs des attentats de Bruxelles ont été appréhendés par la police allemande, rapporte ce vendredi Der Spiegel. Selon l’hebdomadaire, les deux suspects, arrêtés mercredi près de Francfort, ont reçu des SMS peu de temps après les attaques. Des messages qui évoquaient Khalid El Bakraoui, le kamlikaze du métro Maelbeek.
Le ministère allemand de l’Intérieur a refusé de commenter les informations du Spiegel, qui précise que les messages contenaient le mot « fin » (en français) et qu’ils ont été reçus trois minutes après l’explosion à la station de Maelbeek.
ATS