Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

samedi 6 février 2016

En juin 2013 un avion américain se trouvait à l'aéroport de Conpenhague pour extrader Snowden


Les informations ont été dévoilées grâce à médias danois qui ont récupéré des documents qui confirment que les États-Unis s'étaient préparés en 2013 à intercepter Edward Snowden en Europe pour le renvoyer immédiatement sur le sol américain. L'avion américain attendait à Copenhague alors qu'Edward Snowden se trouvait à l'aéroport de Moscou dans l'attente de sa demande d'asile.  si la Russie refusait sa demande d'asile.

Ses révélations dans la presse ont forcé le Parlement danois à s'exprimer sur le sujet. Et c'est le ministre de la Justice Søren Pind qui a confirmé ces information : «La présence de l'avion américain à l'aéroport de Copenhague était apparemment d'extrader Edward Snowden aux Etats-Unis au cas où il a été livré par la Russie ou un autre pays», a déclaré le ministre dans un communiqué.

Le programme «Anarchiste»

L’ancien employé de la NSA Edward Snowden a révélé que les services secrets des Etats-Unis et du Royaume-Uni avaient utilisé un programme, baptisé «Anarchiste», afin d’accéder aux caméras des cockpits israéliens, au beau milieu d’opérations de Tsahal à Gaza ou au Liban. La pratique se serait poursuivie depuis 1998 jusque récemment, selon les documents fuités.

Le service de renseignement britannique aurait ainsi ordonné à des officiels, basé à Chypre et travaillant sur le programme d’espionnage, d’accéder aux drones survolant le plateau du Golan, la Cisjordanie et Gaza, ainsi que les frontières israéliennes avec le Liban et la Syrie en 2008.

«Cet accès est indispensable pour maintenir une compréhension de l’entraînement militaire israélien et des opérations et donc une possibilité de développements futurs dans la région», affirme un membre des renseignements, cité dans le document révélé par Snowden.

A cette époque, l’intérêt pour les drones israéliens était au plus haut, afin de détecter toute préparation de l’armée israélienne pour une action militaire contre l’Iran. Dans un mémo, un membre des renseignements britanniques note ainsi que «notre capacité à collecter et traquer et reporter cette activité est importante pour la détection initiale et le renseignement sur toute potentielle frappe préemptive ou de représailles contre l’Iran».

Et la Grande-Bretagne n’est pas la seule à avoir espionné Israël. Le mois passé, le quotidien américain Wall Street Journal a annoncé que les Etats-Unis avaient continué à espionner le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et d’autres hauts responsables du gouvernement, jusque récemment. Pourtant, après la publication de documents compromettant par Edward Snowden, des promesses avaient été faites du côté de Washington pour cesser d’espionner l’Etat hébreu.

En outre, la capacité des Etats-Unis et du Royaume-Uni à intercepter des communications militaires cryptées et des opérations menées en direct, pose question quant à la vulnérabilité de la communication militaire israélienne. De plus, les images des drones auraient été piratées à l’aide d’un logiciel banal, disponible gratuitement, similaire à ceux utilisés pour accéder illégalement à des chaînes de TV cryptées.

Ces nouvelles fuites laissent donc penser que d’autres services de renseignement auraient pu pénétrer dans les secrets de l’une des plus puissantes armées du monde, Tsahal.

Les USA et le Royaume-Uni envisagent une coopération d'espionnage de leurs entreprises

Les agences d'espionnage américaines et britanniques pourraient bientôt être autorisées à obliger les sociétés et entreprises à révéler les conversations électroniques de personnes faisant l'objet d'une enquête, en vertu d'un accord bilatéral.

Alors que les gouvernements à travers le monde et les entreprises ont du mal à trouver un équilibre entre le respect de la vie privée et les impératifs de l'application de la loi, trois fonctionnaires américains ont confirmé que ce pacte était en préparation, bien que cela nécessiterait l'approbation du Congrès.

«L'accord proposé, qui reste en cours de discussion, serait réciproque et exigerait une législation spéciale pour pouvoir prendre effet», a déclaré un fonctionnaire de ministère de la Justice américain sous couvert d'anonymat.

Les entretiens billatéraux, qui ont été révélés pour la première fois par le Washington Post, font état de la possibilité qui pourrait être donnée au MI-5 britannique d'exiger d'entreprises américaines des données sur ses employés britanniques qui font l'objet d'une investigation suivie.

Le MI-5 pourrait notamment être en mesure de demander aux entreprises américaines de lui remettre des données stockées, telles que des e-mails.

Le Washington Post a cité un responsable américain, disant que les ressortissants britanniques, notamment coupables de crimes, utilisent des fournisseurs de données américains comme Google, Facebook et Hotmail, ce qui rend difficile pour les agences étrangères d'obtenir l'accès légal aux données pour le suivi d'enquêtes criminelles dans un contexte de lutte contre le terrorisme.

L'objectif principal de l'accord est de dissiper les conflits juridiques rencontrés par les fournisseurs américains de communication lorsque le Royaume-Uni émet un ordre de recherche de données électroniques sur des utilisateurs à l'étranger, une demande qui peut aller à l'encontre du droit américain, a signalé l'officel au Washington Post.

Une source gouvernementale américaine, également sous couvert d'anonymat, a expliqué que la loi américaine interdit généralement aux entreprises de fournir des données aux nations étrangères, même si les enquêtes criminelles se mènent souvent sur plusieurs pays et nécessitent une communication internationale et transfrontalière.

De fait, les entreprises américaines peuvent faire face à un choix difficile : coopérer et aller à l'encontre de la loi américaine ou ne pas le faire pour rester conforme au droit américain, mais empêchant ainsi l'aboutissement d'une enquête criminelle qui pourrait avoir une importance majeure.

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères britannique a déclaré que le Royaume-Uni ne se livrera à aucun commentaire sur la question. Cependant, le responsable a indiqué que les grandes entreprises technologiques internationales avaient appelé à un «cadre solide, structuré et transparent» sur ces demandes de données «entre les administrations des deux pays».

Le fonctionnaire a également déclaré que le Premier ministre britannique David Cameron et la ministre de la Sécurité intérieure Theresa May menaient des discussions préliminaires avec d'autres gouvernements sur cette question.