Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

lundi 11 janvier 2016

La police suédoise a cachée une vague d'agressions sexuelles


La police suédoise a reconnu lundi avoir gardé pour elle les informations sur une quinzaine d'agressions sexuelles lors d'un festival de musique, actes qui avaient conduit à l'arrestation de près de 100 hommes, principalement des étrangers selon un journal.

Ces révélations ont été faites après le tollé soulevé par la lenteur avec laquelle la police de Cologne, dans l'ouest de l'Allemagne, a rendu publique l'ampleur des violences commises dans la nuit du Nouvel An.

Dans le cas suédois, les agressions ont été commises pendant les éditions 2014 et 2015 de We Are Sthlm, festival qui se déroule à Stockholm en août et qui se présente comme le plus grand d'Europe pour les adolescents. «Nous aurions certainement dû révéler cette information, ça ne fait pas de doute. Pourquoi ça ne s'est pas fait, nous ne le savons tout simplement pas. Nous savons que près de cent hommes ont été, à l'époque, placés en garde à vue pour avoir agressé une quinzaine de jeunes filles», a déclaré à l'AFP un porte-parole de la police, Varg Gyllander.

Lors des deux dernières éditions du festival, la police avait affirmé qu'il y avait eu «relativement peu de délits et de personnes interpellées, comparé au nombre des participants», a rappelé Varg Gyllander. Aucune condamnation n'a été prononcée depuis, selon la police.

Colère du Premier ministre

Le quotidien «Dagens Nyheter», qui a le premier informé du scandale, a affirmé que les agresseurs présumés étaient en majorité des demandeurs d'asile, mineurs et non accompagnés.

«Je ressens une très forte colère en voyant que des jeunes femmes ne peuvent pas aller à un festival de musique sans se faire importuner, harceler sexuellement et attaquer», a réagi le Premier ministre Stefan Löfven devant la presse à Stockholm.

Le fait que la police n'ait pas informé le grand public est selon lui «un problème de démocratie pour notre pays».

AFP