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mercredi 23 décembre 2015

L’armée irakienne toute proche de reprendre la ville de Ramadi à Daesh


Sous contrôle des djihadistes depuis mai, la ville irakienne devrait bientôt changer de mains, alors que les forces nationales, qui mènent l’assaut depuis mardi 22 décembre, gagnent du terrain d’heures en heures.

L’armée d’Irak ne serait plus désormais qu’à quelques mètres du siège du gouvernement de Ramadi, dans la zone de Hoz. La prise de ce bâtiment clé serait une étape majeure dans la reconquête totale de la ville.

Très confiant, le porte-parole des forces antiterroristes a même annoncé à l’agence de presse française AFP que la reprise totale de la ville serait annoncée dans les prochains jours, alors que les forces gouvernementales chassent les derniers combattants de Daesh retranchés.

L’armée doit également s’assurer que les maisons désertées par les djihadistes ne soient pas piégées par des engins comme des explosifs.

Si l’Etat islamique avait déjà perdu du terrain dans la ville, la reprise totale de celle-ci par les autorités a été rendue difficile du fait des milliers de civils qui y résidaient toujours, et qui étaient parfois utilisés comme bouclier humain par l’organisation.

Ramadi, chef-lieu de la province d’Al-Anbar, dans l’ouest de l’Irak, est contrôlé par les djihadistes depuis mai. Sa perte serait un nouveau revers pour l’Etat islamique, qui perd progressivement du terrain dans le pays. Le ministre de la Défense irakien a estimé que la part du territoire irakien contrôlée par l’organisation était passée de 40% l’année dernière, à 17%.

Par ailleurs, les territoires contrôlés par les terroristes, comme la ville de Fallouja, se retrouvent isolés, et de plus en plus difficile à approvisionner.

Huit commandants de Daesh tués dans les frappes

«Des avions F-16 ont tué des dizaines de terroristes, dont huit hauts commandants de Daech, au cours de frappes menées dans les secteurs de Haouidja et d'Anbar», lit-on dans le communiqué, qui cite l'acronyme arabe, Daech.

Les forces armées irakiennes ont lancé mardi à l'aube leur assaut contre la ville de Ramadi, passée en mai dernier sous le contrôle des jihadistes sunnites, à une centaine de kilomètres à l'ouest de la capitale Bagdad.

Elles estiment pouvoir chasser les combattants du groupe Etat islamique (EI) de la ville d'ici quelques jours, a rapporté mercredi la télévision nationale, citant le chef d'état-major de l'armée de terre, le général Osman al Ghanemi.

Si Ramadi tombe aux mains de l'armée, ce sera la deuxième grande ville, après Tikrit, à être reprise par le pouvoir irakien à l'Etat islamique en Irak. Cela conforterait psychologiquement les forces de sécurité irakiennes, qui ont vu à la mi-2014 un tiers du territoire national passer sous le contrôle des jihadistes de l'EI à la faveur d'une offensive éclair.