Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

samedi 4 juillet 2015

De grandes oreilles sur les toits des ambassades américaines


Le toit de l'ambassade américaine à Genève. L'un des 19 stations d'écoute des services de renseignements US dans le monde y serait dissimulée
Image: ARCHIVES


Une nouvelle note de l'Agence nationale de sécurité américaine (NSA), publiée par Wikileaks avec trois médias européens, confirme que les Etats-Unis utilisent les toits de leurs ambassades pour «écouter» les dirigeants de pays alliés. Un site se trouverait à Genève.

Cette note, citée samedi par le quotidien français Libération, le site Mediapart et le journal allemand Süddeutsche Zeitung, porte les trois lettres SCS pour «Special collection service», une unité commune à la NSA et à la CIA, spécialisée dans la surveillance clandestine.

Dans ce document, les dirigeants allemands sont notamment désignés comme des cibles. Il y est aussi question d'une conversation du 13 décembre 2011 entre un conseiller de la chancelière Angela Merkel et un membre du premier cercle de Nicolas Sarkozy à l'Elysée.

La note est également estampillée «FVEY» («Five Eyes»), ce qui signifie qu'elle est également destinée aux services britanniques, canadiens, australiens et néo-zélandais, ajoute encore Libération.

Plusieurs stations secrètes

Toujours selon le quotidien français, qui s'appuie aussi sur une note interne de la NSA publiée dans la presse allemande l'an dernier, les Etats-Unis disposent en Europe d'au moins 19 stations d'écoute secrète de type SCS, - comme celles qui sont dissimulées sur le toit des ambassades américaines à Paris et à Berlin -, notamment à Athènes, Francfort, Genève, Madrid, Rome et Vienne.

Ces dernières semaines, Wikileaks a diffusé des notes démontrant que la NSA avait écouté trois présidents français de 2006 à 2012. Les autorités françaises n'en ont pas moins rejeté vendredi une demande d'asile du fondateur de Wikileaks, Julian Assange, recherché par la justice américaine et réfugié à l'ambassade d'Equateur à Londres.

ATS