Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

mardi 5 mai 2015

Le général Joseph F. Dunford sera le prochain chef d’état-major des armées américaines



Le général Martin Dempsey ayant fait son temps en qualité de chef d’état-major interarmées (l’équivalent français du chef d’état-major des armées), le président Obama a désigné, ce 5 mai, le général Joseph F. Dunford, dit « Fighting Joe », pour le remplacer.

Actuellement commandant de l’US Marine Corps, le général Dunford, 59 ans, a notamment commandé la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF), déployée en Afghanistan sous l’autorité de l’Otan, entre 2013 et 2014, ainsi que le 5th Marine Regiment lors de l’opération Iraqi Freedom en 2003.

Engagé au sein de l’USMC en 1977, le général Dunford est diplômé de l’Ecole de guerre amérixaine et il est titulaire de deux masters, l’un en relations internationales et l’autre en sciences politiques. En outre, il est passé avec succès les épreuves de l’US Army Ranger School, connues pour leur difficulté.

Le général Dunford est « l’un des officiers les plus admirés de notre armée », a justifié le président Obama. Le choix de ce dernier a été très bien accueilli par John McCain,  l’influent président du comité des Forces armées au Sénat. En clair, sa nomination devrait être facilement confirmée par le Congrès.

En Afghanistan, le général Dunford a eu à gérer la délicate phase de retrait des troupes de l’Otan, dans un contexte particulièrement compliqué, en raison notamment des rapports difficiles avec l’ancien président Karzaï. Un amuse-gueule par rapport à ce qui l’attend en qualité de chef d’état-major interarmées…

Le général Dunford entrera en effet en fonction alors que l’armée américaine doit se redéfinir après 15 ans de guerre en Afghanistan et en Irak. Le tout alors que la menace de l’État islamique est encore loin d’être réduite, que l’insurrection afghane gagne du terrain, que le contexte sécuritaire a changé en Europe depuis l’affaire ukrainienne et que les États-Unis ont amorcé un pivot vers la région Asie-Pacifique.