Présenté comme un proche de Ben Laden, Khalid al-Fawwaz a été condamné à la réclusion à perpétuité par un tribunal new-yorkais pour son rôle dans des attentats qui avaient visé les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie en 1998.
C'était, selon le procureur de Manhattan Preet Bharara, "l'un des premiers et plus fidèles lieutenants d'Oussama Ben Laden". Un complice saoudien de l'ancien numéro 1 du groupe terroriste Al-Qaïda a été condamné à la prison à perpétuité vendredi par la justice américaine pour son implication dans des attentats contre deux ambassades américaines en Afrique en 1998 qui avaient fait 224 morts.
Cette condamnation intervient alors que le Saoudien a été reconnu coupable de ces faits le 26 février à New York. Khalid al-Fawwaz était notamment accusé de complot visant à tuer des Américains et complot visant à détruire des propriétés américaines.
Conseiller en communication
Le terroriste saoudien avait participé à deux attentats visant les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie le 7 août 1998. Au total, 224 personnes avaient trouvé la mort et 5.000 ont été blessées. Khalid al-Fawwaz avait été arrêté le mois suivant à Londres et inculpé aux Etats-Unis. Il avait lutté pendant des années pour éviter d'être extradé, mais l'avait été en octobre 2012.
Présenté comme le leader d'un camp d'entraînement d'Al-Qaïda en Afghanistan, puis en tant que chef de file de la cellule d'Al-Qaïda au Kenya, et enfin, Khalid al-Fawwaz était devenu le conseiller en communication de Ben Laden à Londres. Avant les attentats, "il facilitait les interviews de Ben Laden en Afghanistan par les médias occidentaux, et avait disséminé sa fatwa de 1998 ordonnant à ses partisans de tuer des Américains partout dans le monde. Cette directive a été suivie par les attentats contre les ambassades du Kenya et de Tanzanie", avait souligné le procureur de Manhattan, Preet Bharara.
Dix accusés condamnés
Lors du procès, l'avocat de la défense Bobbi Sternheim l'avait décrit à l'inverse comme un homme "calme, serein et religieux" ayant consacré sa vie à combattre la corruption dans son pays natal. Il avait rejeté toute complicité avec Al-Qaïda et affirmé que son client n'avait jamais partagé les vues radicales de Ben Laden, même s'il le connaissait personnellement.
Preet Bharara s'est réjoui que les dix accusés jugés à New York en lien avec ces attentats contre les deux ambassades américaines en Afrique aient tous été condamnés, à l'issue d'un procès ou après avoir plaidé coupable, à Manhattan.
AFP