mercredi 27 mai 2015
Grandes manoeuvres aériennes dans le nord
Le président Poutine, a « pris la décision de vérifier l’aptitude au combat des unités aériennes et des forces antiaériennes », a indiqué, ce 26 mai, le ministère russe de la Défense. Aussi, un vaste exercice, qui, lancé la veille, doit durer 4 jours, mobilise actuellement 12.000 soldats ainsi que 250 aéronefs, dont des bombardiers stratégiques.
Ces derniers « s’exercent à lancer des missiles de croisière sur des cibles terrestres dans la zone de tir de Pemboï », au bord de la mer de Kara près de l’Arctique, a précisé la même source, tandis que la défense antiaérienne russe est en manoeuvre près d’Astrakhan, sur les bords de la mer Caspienne.
La décision de M. Poutine coïncide avec le début d’Arctic Challenge, un vaste exercice aérien mené à Bodø (Norvège), Rovaniemi (Finlande) et dans le nord de la Suède, à plus de 1.500 km à vol d’oiseau de Pemboï, sous l’égide de la coopération militaire nordique.
Cet exercice implique 3.600 militaires et 115 avions fournis par la Suède, la Finlande et la Suisse ainsi que par 6 pays membres de l’Otan, dont la Norvège, la France, les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne et les Pays-Bas.
Ces manoeuvres, qui viennent après l’exercice naval « Dynamic Mangoose », mené en Norvège il y a quelques jours, ont pour objectif de « préparer les forces aériennes suédoises européennes aux défis et missions futurs », a expliqué le colonel suédois Carl-Johan Edstroem. « Nous bâtissons notre sécurité ensemble avec d’autres et cela signifie qu’il faut nous entraîner », a-t-il ajouté.
L’édition 2015 d’Arctic Challenge doit se terminer le 4 juin prochain. Le lendemain, un autre exercice, organisé par l’Otan et appelé Baltops (Baltic Operations), prendra le relai avec 4.500 hommes venus de 17 pays, dans la Suède [nldr, qui n'est pas membre de l'Alliance atlantique]. En outre 50 navires et autant d’aéronefs ainsi qu’un sous-marin (engagé par la Pologne) seront mobilisés.
« Les activités de ce genre envoient un signal en matière de politique de sécurité en montrant que nous pouvons mener des opérations avancées », a commenté le général suédois Karl Engelbrektson.
Pour rappel, en avril dernier, les ministres de la Défense des pays nordiques avaient lancé un appel en faveur d’une coopération plus étroite en matière militaire après avoir dénoncé l’attitude de la Russie, prête, selon eux, « utiliser des moyens militaires pour atteindre ses objectifs politiques, même en violation des principes du droit international ».