Une sentence de Confucius dit : « Pendant que le sage montre la lune, l’insensé regarde le doigt ». Sauf que, en matière de lutte contre les drones qui survolent les sites sensibles, il faut sans doute faire tout le contraire. Du moins, est-ce l’approche adoptée par ECA Group, spécialiste français de la robotique.
Alors que l’ONERA vient de se confier le soin de mener à bien le projet ANGELAS, lequel doit permettre de repérer des drones illégaux en faisant appel à des technologies concernant les radars, l’optronique et l’acoustique, ECA Group a développé une solution innovante qui permet de repérer très rapidement le pilote d’un engin survolant un site sensible, puis de l’identifier et de le poursuivre.
Ce système, élaboré avec un « partenaire » qui n’a pas été précisé, repose sur l’utilisation du drone IT180 commercialisé par l’industriel. Cet appareil, doté de « plusieurs charges utiles », intervient dès la détection d’un engin suspect par des moyens fixes au sol.
« La stratégie consiste à faire intervenir le drone IT180 qui, dans un premier temps, localise le pilote grâce à sa technologie embarquée puis, dans un second temps, s’en approche pour procéder à son identification par ses caméras », explique ECA Group.
« Contrairement aux solutions proposées jusqu’à présent, principalement basées sur la neutralisation des drones en vol », cette solution « ne laisse plus aux pilotes malveillants la possibilité de disparaitre », fait-il valoir.
Ce système permet en effet aux forces de l’ordre d’approcher les contrevenants en toute discrétion et de les interpeller en flagrant délit tout en collectant les preuves nécessaires en vue de poursuites judiciaires ultérieure. Et cela a pu être fait à deux reprises, selon l’industriel. Cette solution » donné entière satisfaction et a permis de localiser et identifier des pilotes dans un rayon de 700 m en moins d’une minute après qu’un survol de leurs drones ait été détecté au-dessus d’une zone sensible », a-t-il avancé.