Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

mercredi 18 février 2015

Menace islamiste: gardes suisses sur le qui-vive


Les attentats et menaces islamistes des derniers mois en Europe ont conduit à «accroître le niveau de surveillance» au Vatican, a admis mercredi le nouveau commandant des Gardes suisses, Christoph Graf.

«Ce qui s'est produit à Paris avec «Charlie Hebdo» peut se produire aussi au Vatican, et nous sommes prêts à intervenir pour défendre François», a affirmé au quotidien «Il Giornale» le commandant de ce corps d'armée, chargé avec la Gendarmerie vaticane de protéger le pape.

«Nous demandons à tous les gardes suisses d'être plus attentifs, d'observer soigneusement les mouvements des personnes», a-t-il ajouté, soulignant que seul un service de renseignements pouvait fournir des informations précises sur un danger éventuel. «Nous sommes bien organisés avec les gendarmes. Eux aussi sont prêts», a ajouté le commandant, qui a pris ses fonctions en début d'année.

Le pape n'aime pas être serré de trop près

Le goût du pontife argentin pour les contacts directs ne facilite pas leur tâche, mais François «n'aime pas quand les gens, et aussi le personnel de sécurité, sont trop près de lui. Nous respectons cette demande et restons un peu plus à distance», a expliqué le commandant.

L'essentiel de la sécurité du pape, au Vatican et ailleurs, repose sur la Gendarmerie vaticane, qui compte 150 hommes. Fondée au XIXe siècle, elle travaille avec des moyens informatiques modernes en lien avec gendarmerie et les services secrets italiens. Elle dispose depuis 2008 d'un groupe d'intervention rapide, formé à l'anti-terrorisme.

A ses côtés, les 110 gardes suisses assurent la surveillance à l'entrée du Palais pontifical, dans leur célèbre costume datant de la Renaissance, mais aussi la protection rapprochée du pape, en civil cette fois.

L'existence de ce corps remonte à 1527, et Christoph Graf a tenu à démentir les rumeurs selon lesquelles le pape François envisagerait leur dissolution. Il a cependant reconnu des difficultés de recrutement.

Vigilance, sans alarmisme

Selon le cardinal Pietro Parolin, numéro deux du Saint-Siège, le ministre italien de l'Intérieur Angelino Alfano lui a assuré mardi «qu'il n'y avait pas de menace (terroriste) particulière concernant le Vatican».

Le cardinal a appelé à la «vigilance», «sans tomber dans l'alarmisme».

AFP