Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

mardi 3 février 2015

Le Japon place sur orbite un nouveau satellite espion





La fusée japonaise H2A a placé dimanche en orbite un nouveau satellite radar espion afin de compléter la surveillance alentour et la défense de son territoire, notamment face à la menace de la Corée du Nord.

Selon l’Agence japonaise d’exploration spatiale (Jaxa), l’engin a été largué avec succès dans l’espace quelques minutes après le décollage intervenu à 10H21 locales (02H21 HB) depuis la base de Tanegashima (sud).

Ce satellite de « collecte d’informations » vient compléter un dispositif de plusieurs engins dont le précédent avait été lancé fin janvier 2013.

Il s’agissait de la 27e mission de la fusée japonaise H2A.

Contrairement à d’autres tirs, celui-ci n’a pas été diffusé en direct à la télévision ni sur internet par l’Agence d’exploration spatiale (Jaxa), car il s’agit d’une mission gouvernementale liée à la défense du pays.

Ce système de satellites espions avait été imaginé à la fin des années 1990 à cause des craintes venant de Corée du Nord.

Il permet notamment de repérer au sol des objets d’un mètre de côté, de nuit ou à travers un plafond nuageux, à partir d’une altitude de plusieurs centaines de kilomètres.

Il peut aussi servir à recueillir des données sur les dégâts produits par des catastrophes naturelles telles que les séismes, les tsunamis ou les typhons.

Le Japon a déjà placé dans l’espace plusieurs satellites espions équipés de caméras, et d’autres de radars, mais au moins deux mis en orbite précédemment étaient tombés en panne.

La collecte d’informations et la surveillance par satellite avaient été décidées après des essais de missiles effectués par la Corée du Nord en 1998.

En 2012, Pyongyang avait procédé à deux tirs de fusées (dont un réussi en décembre), engins que le Japon soupçonnait d’être des missiles.

Le dispositif japonais complet est censé permettre d’observer au moins une fois par jour chaque zone terrestre.

Pour des raisons de sécurité, l’Agence spatiale nippone (Jaxa) et l’opérateur du lancement H-2A, le groupe Mitsubishi Heavy Industries (MHI) ne fournissent pas plus de précisions sur ce genre de mission.