Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

dimanche 8 février 2015

Christoph Graf est le nouveau commandant de la Garde pontificale suisse




La Garde pontificale suisse a un nouveau chef. Le pape François a promu samedi Christoph Graf commandant de la petite armée du Vatican. Ce Lucernois de 54 ans assurait déjà l'intérim à la tête de cette force militaire depuis la destitution de Daniel Rudolf Anrig, annoncée le 3 décembre.

L'annonce de cette nomination a été faite par plusieurs médias italiens, dont les deux principales agences de presse.

Christoph Graf, originaire de Pfaffnauer (LU), est entré il y a 27 ans dans la Garde suisse comme simple hallebardier. Il a la réputation d'être un homme plus débonnaire que son prédécesseur jugé trop sévère avec ses subordonnés. Il était depuis octobre 2010 vice-commandant de l'armée vaticane.

La passation de pouvoir avait déjà eu lieu il y a une semaine. Après une messe, une cérémonie de remise du commandement s'était tenue dans la Cour d'honneur de la caserne au Vatican, en présence de hauts représentants de la Curie romaine et de la Confédération.

Polémique écartée par le pape

Le St-Gallois Daniel Rudolf Anrig avait quitté ses fonctions le 31 janvier. Il avait été nommé en 2008 par le pape Benoît XVI, en remplacement d'Elmar Mäder, un autre St-Gallois. Le départ de M. Anrig a été annoncé le 3 décembre, en quelques lignes en première page de «L'Osservatore Romano». Le quotidien du Vatican expliquait notamment que le mandat du commandant arrivait à son terme.

Quelques jours plus tard, le pape François avait pris la défense du commandant. Dans une interview dans le quotidien conservateur argentin «La Nación», François avait démenti que le St-Gallois avait été démis de ses fonctions à cause de son autoritarisme excessif.

Selon des informations du quotidien «Il Messaggero» et de l'agence spécialisée sur le Vatican I.MEDIA, Daniel Anrig était jugé trop sévère par certains gardes. Celui-ci s'est toujours défendu d'avoir été trop autoritaire.

Depuis le début du 16e siècle

Il a récemment déclaré dans des journaux suisses qu'au contraire, il avait mis en oeuvre de «nombreuses réformes», qui ont facilité la vie des gardes. Il citait notamment l'introduction de permission de plusieurs jours, des réformes dans le domaine opérationnel et de la sécurité, ainsi que dans la formation.

La Garde suisse compte 110 hommes. La plupart des recrues s'engagent pour une durée de deux ans. Cette petite armée protège le pape et son Palais depuis 1506.

ATS