Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

mercredi 21 janvier 2015

Surenchère de l’horreur des barbares


Crimes homophobes de Daech 

Des images terribles ont été diffusées vendredi sur internet par le groupe de résistants « Raqqa meurt en silence » en Irak. Dans une vidéo nommée « Ninwa News », on peut assister au sort réservé aux hommes accusés d’être homosexuels par Daech.

Sur les captures d’écran tirées de la vidéo, un homme est jeté dans le vide du haut d’un immeuble, yeux bandés et bras liés dans le dos. En contrebas, on distingue le cadavre d’un autre malheureux au milieu de la foule. Le groupe Daech estime que l’homosexualité est un grave péché et a vraisemblablement décidé de punir ceux qui en sont coupables en les défenestrant. Début décembre, un homme accusé d’avoir pratiqué la sodomie avait été jeté du toit d’un immeuble de deux étages.

13 enfants assassinés pour l'exemple pour avoir regardé un match de foot

Les horreurs perpétrées par Daech continuent avec l’assassinat de treize enfants lundi 12 janvier à Mossoul (Irak). Les jeunes ont été exécutés par des fanatiques après avoir regardé à la télé le match de football Irak-Jordanie de la Coupe d’Asie des nations.

Les adolescents savaient qu’ils n’avaient pas le droit d'assister à la rencontre sportive et s’étaient cachés dans un coin reculé de la ville. Malheureusement, ils ont été trouvés par des membres de Daech. Traînés au milieu de la foule, les treize enfants se sont fait sermonner pour le « crime » qu’ils avaient commis puis ont été abattus à la mitraillette sous les yeux de leurs parents. Leurs corps ont été volontairement laissés sur le sol à la vue de tous.

Trois jours plus tard, deux hommes présumés gay ont été jetés du haut d’un édifice à Mossoul par des membres de l’État islamique.

Boko Haram tue une femme en train d’accoucher

Le 3 janvier dernier, la secte islamiste Boko Haram lançait son offensive la plus destructrice dans le nord-est du Nigeria, contre la ville de Baga. Selon un communiqué de presse publié ce jeudi par Amnesty International, les extrémistes ont perpétré un massacre d’une ampleur effroyable. Les morts se comptent par centaines. Une femme enceinte aurait même été abattue en plein travail, en même temps que de jeunes enfants.

« Ils ont tué tellement de gens. J'ai peut-être vu 100 personnes tuées à un moment à Baga. J'ai couru dans la brousse. Alors que nous courions, ils mitraillaient et tuaient » décrit un témoin. Une autre femme déclare : « Il y avait des cadavres partout où je regardais ». Un homme aurait également confié à l’AFP avoir « marché sur des cadavres » sur cinq kilomètres à travers la brousse après avoir passé trois jours dans une cachette. Un autre témoin raconte une scène d’une horreur insoutenable : une mère en train d’accoucher a été tuée par les combattants de Boko Haram. « La moitié du bébé (était) sortie et elle est morte dans cette position » décrit-il.

Pour prouver l’importance et l’ampleur de ce massacre, Amnesty International a publié des images satellites de Baga et Doron Baga, prises à 5 jours d’écart, avant et après l’attaque. Ces photographies aériennes montrent clairement que de nombreuses habitations ont été rasées. Plus de 3 700 bâtiments ont été endommagés ou détruits, 620 à Baga et 3 100 à Doron Baga, selon Amnesty.

Cette attaque de Baga est survenue à un peu moins d’un mois des élections présidentielle et législative, qui se tiendront le 14 février. Rappelons que Boko Haram combat pour établir un califat islamique dans le nord-est du Nigeria.