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lundi 19 janvier 2015

Le SRC examine les demandes d'asile en provenance de pays à risque au niveau terroriste


Cette réglementation introduite après les attentats du 11 septembre 2001 vise à empêcher que des jihadistes entrent en Suisse en tant que requérants.

Concrètement, le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM/ex-Office fédéral des migrations) transmet tous les dossiers de personnes en provenance de certains pays au SRC, a indiqué à l'ats Martin Reichlin, porte-parole du SEM, confirmant une information de la «NZZ am Sonntag».

Le SRC vérifie si les intéressés ont des liens avec le terrorisme. Ces contrôles sont effectués également sans soupçons concrets, précise M. Reichlin. La liste des pays concernés est confidentielle, mais le porte-parole précise que les personnes chargées des interrogatoires sont instruites à être attentives aux requérants venant de Syrie, par exemple.

Task Force fédérale

Le SEM avertit aussi le SRC lorsque des doutes apparaissent en cours de procédure d'asile. Si les soupçons se vérifient, c'est le Ministère public de la Confédération qui est activé. M. Reichlin n'était pas en mesure de fournir des chiffres sur le nombre de dossiers concernés, faute de statistique.

Un des trois Irakiens membres de la cellule présumée du groupe Etat islamique en Suisse est ainsi arrivé comme requérant d'asile. Comme l'explique dans l'hebdomadaire alémanique Jacques Repond, chef de la Task Force fédérale instituée l'automne dernier afin de lutter contre le tourisme jihadiste, il y a toujours des cas de terroristes parvenant à entrer dans certains pays sous le couvert de l'asile.

Ce sont toutefois des cas isolés, selon lui. «Je ne crois pas que des terroristes se soient introduits de manière systématique en Suisse en tant que requérants d'asile», affirme le spécialiste.

ATS