Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

lundi 29 décembre 2014

Mali : La force Barkhane a trouvé deux missiles sol-air incomplets dans une cache d’armes


Un pick-up enfoui dans le sable découvert par le GTD-O (c) EMA



Avant les fêtes de Noël, un compte-rendu de l’État-major des armées (EMA) concernant l’opération Barkhane avait fait état de la découverte, par les militaires français, d’une quantité importante d’armes et de munitions cachées au nord de Bourem, à environ 180km au Nord de Gao, par les groupes jihadistes qui cherchent à s’implanter de nouveau au Nord-Mali.

Mais la récolte n’était pas terminée. Par la suite, en effet, le Groupement tactique Désert Ouest (GTD-O) a continué ses opérations de fouilles à partir du 18 décembre à l’Ouest d’Almoustarat, au nord de Bourem, « afin de poursuivre les fouilles de caches découvertes au cours des actions de la semaine passée ».

Et là encore, indique l’EMA, « d’importantes quantités d’armements, de munitions, d’explosifs, de matériel sanitaire et de pièces détachées » ont été découvertes, dont une tonne de HME (Home Made Explosive, une substance qui sert à fabriquer des engins explosifs improvisés) et un mortier de 82 mm. Une moto et un pick-up étaient même enfouis dans le sable. Enfin, deux missiles sol-air MANPADS de type SA-7 (9K32 Strela-2) ont pu être saisis, mais dans un état incomplet.

Lors de l’opération Serval, lancée en janvier 2013 pour chasser les groupes jihadistes (AQMI, Ansar Dine et Mujao) du nord du Mali, des missiles de ce type, là encore incomplets, furent trouvés. Puis, aucun n’avait été revu jusqu’à l’interception par les forces spéciales françaises, en octobre dernier, d’un convoi jihadiste dans le nord du Niger. Ce dernier, parti du sud de la Libye pour rejoindre le nord du Mali, transportait « des missiles SA-7″.

Ces armes sont redoutées étant donné qu’elles sont susceptibles d’être utilisées contre des avions commerciaux lors des phases de décollage et d’atterrissage et, plus généralement, contre les appareils volant à portée de tir de ces engins (c’est à dire à 3.700 mètres d’altitude). Pour le moment, aucun de ces MANPADS n’a été employé contre les forces françaises engagées dans la bande sahélo-saharienne (BSS).