jeudi 18 décembre 2014
Les noces barbares de l'EI
Le ministère des droits de l'homme irakien a annoncé, mardi 16 décembre, que l'Etat islamique (EI) avait exécuté 150 femmes, dont certaines étaient enceintes, parce qu'elles avaient refusé de se marier à des combattants du groupe terroriste, rapporte l'agence de presse turque Anadolu.
« Au moins 150 femmes, y compris des femmes enceintes, ont été exécutées à Fallouja par un militant appelé Abu Anas Al-Libi après qu'elles ont refusé d'accepter de se marier avec des djihadistes », indique le communiqué du ministère. Elles auraient été jetées dans des fosses communes situées autour de la ville de Fallouja, dans la province Al-Anbar.
« MENACES DE MORT »
« De nombreuses familles ont également été forcées de quitter la province au nord de la ville d'Al-Wafa après que des centaines de résidents ont reçu des menaces de mort », précise Anadolu. Le ministère irakien a ajouté que de nombreux enfants étaient morts dans le désert après avoir quitté la ville. L'Etat islamique a également exécuté, en public, la militante pour les droits des femmes Samira Salih Al-Nuaimi, à Mossoul, en Irak, après qu'elle avait critiqué le groupe terroriste sur sa page Facebook.
Le groupe djihadiste s'attaque régulièrement, et sauvagement, aux enfants et aux femmes, en particulier ceux de la minorité yézidi, dont le nombre est estimé à 600 000 en Irak. Au mois d'août, à mesure que l'EI gagnait du terrain, les Yézidis ont subi, dans la région du Sinjar, l'un des pires massacres de leur longue histoire.
Les peshmergas kurdes, appuyés par des bombardements des Etats-Unis et de leurs alliés, ont lancé une contre-offensive dans cette région il y a quelques jours, ce qui expliquerait la découverte de ce charnier.