Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

mercredi 15 octobre 2014

Un tueur en série en Haute-Savoie ?


Un entrepreneur a été abattu mercredi matin d'une balle dans la tête au volant de son véhicule professionnel. L’homme de 54 ans arrêté et placé en garde à vue jeudi a avoué le meurtre du chef d'entreprise.

Cet individu aurait eu «un conflit sévère avec la victime, dans le cadre de la chasse», mais pour autant, «Il ne peut en l'état être qualifié de suspect» précise le procureur.  L'enquête est toujours en cours à la police judiciaire d'Annecy.

Il est 6 heures du matin, mercredi, lorsqu'un homme de 47 ans est retrouvé mort au volant de son véhicule professionnel sur une petite route de campagne, près de Neuvecelle en Haute-Savoie. C'est un automobiliste qui découvre le corps de l'entrepreneur avec une balle dans la tête. Comme le rapporte le quotidien «Le Dauphiné Libéré», la victime est Jean-François Hauteville, un chef d'entreprise installé à Lugrin, par ailleurs président de l'association locale de la Chasse. A l'annonce du drame, le maire de la ville de Lugrin dit être «tombé des nues» et a souhaité également rappeler que Jean-François était «une personne très estimée».

Interrogé par «Le Parisien», le procureur de la République d'Annecy, Eric Maillaud, a déclaré : «Il semblerait qu'il ait été tué par un fusil de chasse après un coup de feu à très courte distance. La camionnette qu'il conduisait était arrêtée en pleine voie et bloquait en partie la route. La victime portait une plaie au visage extrêmement visible. L'homme a été tué d'un coup de feu en pleine tête».

Si l’enquête ne fait que débuter, cette nouvelle affaire n’est pas sans rappeler le meurtre d’un autre entrepreneur chablaisien, trois ans auparavant. Les faits s’étaient déroulés à Champanges, petite commune du Pays d’Évian. Le 17 mai 2011, à 23 heures, Jacky Meynet dînait seul à son domicile, attablé dans sa cuisine, quand il a été abattu d’une balle de 22 long rifle logée dans la nuque. Le tireur se trouvait juste derrière la fenêtre.

Et trois autres enquêtes

Trois autres enquêtes ouvertes suite à des meurtres ou tentative de meurtre par arme à feu ont marqué le Chablais ces vingt dernières années. Toutes trois ne sont toujours pas résolues.

Décembre 1995 à Lugrin, Pierre Marchal, professeur de mathématiques, ancien conseiller municipal et régional, était découvert par son épouse abattu d’une balle dans le dos à sa table de travail C’était le 28 décembre. 1 365 pistolets de type Drulov, l’arme utilisée, avaient été analysés dans la région par les enquêteurs, sans succès. L’enquête était close en 2000.

Le 20 octobre 2009 à Publier : Jean-Pierre Maire (un policier à la retraite ) est blessé par une balle de calibre 12 qui traverse la baie vitrée du domicile. Le policier retraité est atteint au genou. Le 31 octobre, il est atteint d’une balle dans la tête sur son palier, mais survit.

Le 14 mai 2012 à Armoy (vers 16h) , Marcel Desbiolles (70 ans) jardine dans sa propriété lorsqu’une balle de calibre 222 est tirée depuis la forêt située juste en face.

Atteint au thorax, il est transporté à l’hôpital mais décède une semaine plus tard.

A l'heure d'aujourd'hui, l'assassin n'a jamais été retrouvé. Pareil pour trois autres dossiers.

Egger Ph.