Dix-neuf mystérieuses antennes de téléphonie mobile servant probablement à intercepter des communications ont été découvertes depuis le mois de juillet sur le territoire américain.
Les fausses antennes ont été découvertes sur tout le territoire américain. (ESD)
La Commission fédérale des communications (FCC) a lancé le 11 août dernier une enquête pour déterminer par qui et pourquoi 19 mystérieuses antennes de téléphonie mobile ont été installées sur tout le territoire des Etats-Unis. Découvertes au début de l'été, elles n'appartiennent en effet «avec certitude» à aucun opérateur téléphonique, selon la société ESD America spécialisée dans la sécurité mobile. Celles-ci pourraient plutôt être exploitées à des fins d'espionnage des communications privées et d'interception des données des portables, selon la firme basée à Las Vegas qui a révélé ses investigations au magazine «Popular Science». Elle explique avoir découvert 17 de ces antennes en juillet, auxquelles se sont ajoutées deux autres au mois d'août. ESD America s'est servi de son smartphone ultra-sécurisé CryptoPhone 500, vendu plus de 3500 dollars, pour les identifier.
Selon Les Goldsmith, dirigeant de la firme, ces antennes envoient un message au téléphone pour le forcer à se brancher à son réseau en leur indiquant que les autres relais sont indisponibles. Elle déconnecte ensuite le système d'encodage classique des communications. «Si vous vouliez écouter un appel, ce serait la méthode la plus simple», a expliqué Les Goldsmith à Venture Beat.
La NSA, célèbre pour le scandale créé par son programme de surveillance des données téléphoniques et internet, ne serait pas lié à cette affaire. De l'avis d'Andrew Jaquith, de la société de sécurité SilverSky, l'agence de sécurité nationale n'a pas besoin de recourir à ce type de stratagèmes pour intercepter des appels. Les responsables se trouveraient plutôt du côté de l'armée. Plusieurs des antennes-relais se trouvent à proximité de bases militaires. A moins que ces outils d'espionnage ne servent à des pays étrangers.
