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vendredi 8 août 2014

Vol AH5017 : l’avion est tombé en spirale à très forte vitesse


Les enquêteurs ignorent en revanche pourquoi, d’autant que les conversations entre pilotes sont pour l’heure inexploitables. Un rapport d’étape sera publié à la mi-septembre.

Le président malien de la commission d’enquête et le directeur du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) français ont néanmoins pu détailler hier devant la presse les données de navigation du vol récoltées depuis la catastrophe.

La dernière information enregistrée à une seconde de l’impact révèle que l’appareil «volait à 380 nœuds (740 km/h) avec une vitesse verticale descendante extrêmement importante», a précisé Rémi Jouty, le directeur du BEA.

Il a souligné que les enquêteurs n’excluaient à ce stade aucune hypothèse sur les raisons du crash de l’avion qui reliait Ouagadougou à Alger, y compris celle d’une «action délibérée». Un rapport d’étape sera présenté à la mi-septembre, a précisé N’Faly Cissé, le président malien de la commission.

Rémi Jouty a confirmé que l’une des deux boîtes noires, celle qui enregistre les échanges entre les pilotes et avec les contrôleurs, était pour le moment «inexploitable». «Le signal sonore est inintelligible (…) Il est acquis que ce dysfonctionnement n’est pas le résultat du crash», a-t-il dit, précisant que les experts tentaient néanmoins de continuer à exploiter les bandes magnétiques.

Les enquêteurs ont pu en revanche décrypter la seconde boîte noire contenant les paramètres de vol (vitesse, altitude) et déterminer une première trajectoire. L’avion, loué auprès de la société espagnole SwiftAir, s’est désintégré en s’écrasant, avec des débris dispersés sur plusieurs centaines de mètres.

L’étude des paramètres de vol n’a pas confirmé à ce stade l’hypothèse d’un lien direct entre les mauvaises conditions météorologiques et l’accident, malgré «de fortes variations en assiette longitudinale et en inclinaison».