Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

vendredi 15 août 2014

Les snuffs movies, une réalité "impensable"


On a déjà parlé de snuff movies à plusieurs reprises, aujourd’hui on va faire le point sur la question car nombreux sont ceux qui qualifient encore ces horreurs de "légendes urbaines". Du coup, on perd beaucoup de temps dans la mise en évidence des réseaux de production, et pendant ce temps-là on continue à massacrer des enfants. Si les réseaux de production sont protégés à ce point, c’est parce que leur business semble arranger tout le monde.

Commençons par Wikipedia, le portail de la propagande bisounours. Le seul article consacré aux snuffs movies, ces films généralement tournés sur commande mettant en scène des meurtres, parle du film "Snuff" sorti en 1976. A l’époque, on a beaucoup débattu pour savoir si le meurtre puis le démembrement du corps était réel ou pas, avant que le réalisateur dise qu’il s’agissait bien d’une fiction. La page en français n’est pas mieux, et ne parle que des snuffs dans le cinéma.  Le coup classique survient ensuite : puisque c’est dans un film, c’est faux, les snuffs ne sont qu’un vieux fantasme et ils n’existent pas.

Certains nous parlent doctement du "mythe des snuffs movies" sur des pages et des pages de logorrhée propagandesque. Bizarrement, ceux qui nous parlent des "rumeurs au sujet" des snuffs ne sont pas des spécialistes de la pédocriminalité, ils n’y connaissent même strictement rien. Eux préfèrent le monde des bisounours, si rassurant, et les films d’horreur dans leur télé.

Sauf que, pas de chance, le film d’horreur c’est dans la réalité. Mais je tiens à dire qu’une fois qu’on a compris cela, on peut agir. Il ne faut pas se sentir paralysé par tant d’atrocité, il faut au contraire s’organiser et réagir.

Bon, sortons de chez les bisounours et passons aux choses sérieuses.

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Tout le monde connait le cas Luka Magnotta (Eric Newman de son vrai nom), ce play boy meurtrier canadien qui a filmé la torture et la consommation cannibale d’un autre étudiant. Ce type complètement taré a commencé comme stip teaseur en 2003, puis il s’est prostitué et a tourné dans des films pornos gay à petit budget, puis en 2007 il fréquente la tueuse Karla Homolka (qui vit désormais en Guadeloupe), en 2011 il est à Londres, puis fricote du côté des groupes racialistes blancs, et tue son compagnon chinois tout en filmant les tortures, le démembrement et la séance de cannibalisme qui s’en est suivie. La vidéo a été diffusée sur le site bestgore.com qui existe toujours (mais le meurtre en lui-même n’est pas diffusé sur ce site, mais sur le deep web)[1].

Angleterre

En 2000, un curé Italien, le père Di Noto, qui dirige une association d‘aide aux enfants victimes de pédophilie, parle à la police d’un trafic de pédopornographie. On remonte la piste du trafic.

Très vite, en Angleterre, The Observer a cité des sources du MI5 qui parlaient d’un russe qu’ils avaient arrêté en octobre. Le russe en question, Dimitri Ivanov, travaillait par la mafia de son pays et avait voyagé deux ans aux USA, période durant laquelle il a été impliqué dans de la production de pédopornographie ultra violente, y compris des snuffs. Il ramenait une partie de ce matériel en Angleterre.

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Ivanov collaborait avec un autre Dimitri, Dimitri Kuznetsov, qui s’est reconverti en 1998 dans l’industrie pédopornographique parce qu’elle rapportait beaucoup, et il rapidement trouvé un marché. Il avait développé un système permettant d’envoyer directement les vidéos aux clients par e mail. En deux ans, il a recruté au moins une centaine d’enfants dans les rues et les gares, surtout des garçons[2] (ce qui semble correspondre à la demande anglaise et US), payés quelques roubles (moins de 7 euros), pour participer à des tournages pornos au cours desquels ils étaient en fait torturés et parfois tués.
Quand il a été attrapé avec deux complices[3], Ivanov venait revendre certaines de ces vidéos, entre 300 et 4.000£ suivant le type de sévices infligés aux enfants. Les premiers prix restaient donc accessibles, mais pour les plus chères, elles n’étaient pas dans le budget d’un ouvrier. Apparemment, les vidéos étaient envoyées à des clients dans plusieurs pays[4].  
Ses deux collègues, Andrei Minaev et Dimitri Kuznetsov, ont fait de la prison en Russie mais ont bénéficié d’une amnistie car les prisons sont pleines. En 2005, Kuztetsov était déjà libre ! Un quatrième larron a été arrêté en Russie un peu plus tard, Victor Razumov, pour avoir violé un ado lors d’un tournage.
Huit italiens ont été arrêtés suite à cette affaire et 1.491se sont retrouvés sous le coup d’une enquête.  La police recherchait environ 5.000 personnes qui ont cherché à se procurer des vidéos de Kuznetsov, y compris des snuffs. Les vidéos étaient envoyées par deux firmes russes, Tim-O-Seev Video et Flower 2, et certaines des 3.000 vidéos saisies en partance vers l’Italie ont été délivrées aux clients par des flics déguisés en postiers. 15 américains ont aussi été arrêtés[5], et six anglais, dans le cadre de ce réseau. C’est très peu comparé à la liste de clients.

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En 1985, un pedophile appelé Sidney Cooke a enlevé et tué le jeune Jason Swift, 14 ans, au cours d’une partouze pedophile avec d’autres tares. Seulement deux ont été condamnés, à des peines dérisoires, pour ce meurtre, qui aurait été filmé. Un certain Derek Brown, qui faisait partie de la clique des expatriés anglais aux Pays-Bas, a expliqué que des amis à lui avaient vu le snuff du viol et du meurtre de Jason Swift. Brown avait justement été condamné en 1989 en Hollande pour avoir produit des films pédopornos avec des garçons hollandais et marocains.  

Les choses deviennent très intéressantes quand on découvre le lien entre Sidney Cooke, qui est passé pour un prédateur isolé mais en bande tout de même, et l’affaire ELm Guest house, et le député pédophile Cyril Smith, et son ami Jimmy Savile. De là à penser que Cooke, dont la police soupçonnait qu’il pouvait être responsable d’au moins 9 meurtres d’enfants, fournissait le réseau VIP, il n’y a qu’un pas. L’enquête concernant le réseau de Cooke a été baptisée operation Orchild. 16 pédophiles puissants étaient visés par l’enquête, en 1986, et la police avait des photos de tout le monde (qui ont disparu depuis). Mais la veille de l’interpellation des 16, l’opération est annulée.

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Belgique

En Belgique, il y a eu l’affaire Dutroux, et parmi les nombreux volets, cette histoire de cassette video du meurtre de Julie et Mélissa, un snuff, donc. On sait que de nombreuses vidéos ont été saisies chez Dutroux avant de disparaître. D’après une politicienne belge, Anne-Marie Lizin, certaines de ces vidéos montraient des viols des mineurs et des violences, et on pouvait y voir des personnalités. L’affaire du snuff movie de la mort de Julie et Mélissa a été dévoilée par un député belge, Albert Mahieu, qui a entendu parler de cette vidéo par une connaissance de longue date, qui lui dit que 10 à 12 personnes étaient visibles sur la bande, dont six étaient identifiables, comme le cardinal Danneels, pressenti pour succéder à Jean-Paul 2.

Mahieu se dit qu’il s’agit d’un coup monté et va prévenir le cardinal. A sa grande surprise, la seule question de Daneels a été de savoir si il est visible sur la vidéo, où on voit les petites violées, torturées puis empalées, selon le témoin.

Au tout début d’une autre affaire de réseau pédophile ET de pédopornographie, qui a éclaté en 1997, en pleine affaire Dutroux, et est donc restée dans les oubliettes, la police a aussi évoqué des snuffs movies[6]. Un gendarme, un dénommé Hedwig Huybrechts, recrutait des gamins d’europe de l’est qui se prostituaient à la place Fontainas, au cœur de Bruxelles, la « capitale de l’Europe ». Evidemment, on a très vite laissé tomber la piste des snuffs, de même que la liste des clients, et les peines infligées furent absolument dérisoires. Huybrechts a même été libéré en conditionnelle au bout de 5 mois de préventive et le parquet a requis le sursis pour dix des onze prévenus envoyés au tribunal[7].

"C'est chez Michel (et chez lui seul, tiennent à souligner les enquêteurs) que les gendarmes vont faire l'horrible découverte. Ils ont en effet saisi une petite dizaine de snuff movies, des cassettes vidéo qui mettent en scène l'horreur absolue. Les enfants qu'on peut y voir (des petits européens dont les plus jeunes paraissent âgés de 7 à 8 ans et les plus âgés de 16 à 17 ans) ne sont pas seulement violés par des adultes inconnus. Ils sont également torturés par des sadiques: pudiquement, les enquêteurs évoquent des scènes sado-maso hard. Et, comble de l'immonde, ces scènes infernales s'achèvent par la mise à mort (réelle ou simulée) des petites victimes. "On ignore si ces enfants sont vraiment morts, reconnaissent les enquêteurs. Il faudrait pour en être sur retrouver leurs cadavres. Mais s'il s'agit de mises en scène, elles sont d'un réalisme absolu".

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Selon les enquêteurs, on se doutait que pareilles horreurs circulaient, même chez nous. Toutefois, on n'avait jamais saisi de snuff movies dans notre pays. éJ'avais vu une cassette de ce genre, saisie en France, raconte un enquêteur. On y voyait un pédophile étranglant un enfant. Mais ce que j'ai vu ici dépasse tout ce que l'on peut imaginer»... ", pouvait-on lire dans La Nouvelle Gazette de Charleroi, le 22 janvier 1997. Bon, le tribunal a laissé tomber parce que, soi-disant, on ne pouvait pas prouver que c’étaient bien des meurtres réels.

Au cours de l’affaire Dutroux, plusieurs témoins ont parlé de snuffs movies tournés lors de partouzes qui dérivaient salement, ou de rituels. Une femme âgée d’une soixantaine d’années en 1997, fille d’un riche homme d’affaires, a expliqué avoir été violée toute sa vie lors de fêtes sataniques. Elle parlait aussi d’une certaine Ruth Chapman, victime elle-même, devenue pourvoyeuse du réseau en enfant qu’elle enlevait et amenait aux Pays-Bas pour des tournages. On faisait ensuite disparaitre les corps via une boucherie de Rotterdam. Elle a aussi parlé d’un snuff auquel elle a assisté au lac de Lugano, en Suisse, vers la fin des années 50, début 60.


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Pays-Bas

Aux Pays-Bas, où de nombreux pédophiles anglais se sont réfugiés au début des années 90, l’association Morkhoven a suivi la piste de Manuel Schadwald, un jeune allemand de 13 ans enlevé à Berlin, puis expédié dans les bordels pédophiles d’Amsterdam, et qui aurait été tué lors d’un snuff movie, en présence de Joris Demmink et de diverses personnalités dont le prince Claus, mari de l’ex reine Beatrix (qui a démissionné récemment). L’adolescent a été mis à mort de manière satanique lors d’une partouze organisée sur un yacht appelé Apollo, et il existerait même des photos de cette partouze que certains menacent de diffuser. Ce yacht appartiendrait à Gerrit Ulrich, celui qui a fourni les CD Roms de Zandvoort à l’association Morkhoven. Il faisait des virées jusque dans le sud de la France via l’Angleterre , et il servait à un organisateur de croisières de luxe. On comprend mieux comment des mineurs pouvaient passer les frontières sans problème.

Dès 1990, un premier témoin, un jeune anglais, a dit à une association anglaise de défense des enfants (NAYPIC) qu’il a été victime d’un réseau pédophile anglais qui l’obligeait à filmer des snuffs dans un entrepôt d’Amsterdam. Le jeune a été hébergé par Mary Moss, une éducatrice de NAYPIC qui a aussi travaillé sur l’affaire Elm Guest House (le bordel pédophile actif à Londres au début des années 80 où trainait Warwick Spinks, mais aussi de nombreux politiciens conservateurs et libéraux, des stars, des agents des renseignements…), mais juste avant de déposer officiellement son témoignage, il a été embarqué dans un van juste devant la maison et on n’a plus jamais entendu parler de lui.

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Un pédophile anglais de la troupe des exilés à Amsterdam a parlé du business de ses compatriotes qui vendaient de la pédopornographie mais aussi des enfants venus de différents pays "sous le comptoir" de leurs bordels "gays". Et parmi leurs victimes, certaines sont mortes sous les tortures. Ce pédophile a expliqué avoir vu de ces snuffs et avoir vomi avant la fin du film.

Joris Demmink, dont on a déjà parlé, était le fonctionnaire n°1 du ministère de la justice. Il était proche du milieu pédophile local, et a violé des enfants en Turquie à plusieurs reprises, mais aussi aux Pays-Bas. Et l’une de ses activités principales consistait à étouffer dans l’œuf toutes les affaires de réseaux pédophiles.

L’affaire est tellement énorme, et les protections tellement sensibles, qu’une commission de députés US a commencé à y mettre son nez. Elle a entendu plusieurs témoins, dont un ancien jeune prostitué d’Amsterdam, qui s’était enfui de chez lui à 14 ans. Arrivé à la gare centrale, il est tombé sur un homme qui lui a proposé de l’héberger (notons qu’il s’agit du lieu de recrutement favori d’un grand ami de Demmink, le prof de fac Geer van Roon). Le lendemain, il s’est réveillé nu et des photos de lui avaient été prises. S’il ne collaborait pas, on le menaçait de les diffuser notamment à ses parents et le jour-même il était dans un des bordels du réseau. "Tous ceux qui travaillaient là avaient entre 14 et 18 ans, il venaient de différents pays d’Europe. Tous les clients qui venaient étaient pédophiles (…) On était loués comme escort à des clients privés et dans des partouzes. La patron du bordel faisait aussi de la pornographie infantile, j’ai tourné dans trois d’entre eux. J’ai aussi connu des gens qui faisaient des snuff movies. On m’avait proposé de grosses sommes pour y participer mais j’ai refusé, parce qu’à la fin de ces films, l’acteur est tué".

Un autre jeune, un belge cette fois, Peet Van Haut, a déclaré qu’à 16 ans il a fugué et pris le train pour Amsterdam. Comme beaucoup de jeunes, il est abordé tout de suite à la gare centrale, on lui propose un coin où dormir et il se retrouve à tourner un film pédo chez un certain Karel Maasdam.

Maasdam, alias Alex Privé, fait aussi dans la pédoporno et la prostitution d’enfants, et il se dit qu’il transportait des enfants notamment en Pologne et en Allemagne. Il fréquentait bien évidemment les bordels gays d’Amsterdam, avec le reste de la clique. Il y a d’ailleurs rencontré puis fréquenté un certain Ger van Roon,  prof d’université et grand ami de Joris Demmink, qui venait chercher des garçons à la gare centrale d’Amsterdam pour les envoyer ensuite dans les bordels de ses copains, parmi lesquels Lothar Glandorf. D’après certains, il existerait une photo avec Manuel Schadwald, le prince Claus et Joris Demmink. Et Karel Maasdam était aussi dans l’entourage de Schadwald, qui a complètement disparu. Certains disent qu’il a été tué lors d’une soirée sur le yacht Apollo du prince Claus, à laquelle Demmink était également présent. Selon le chauffeur privé de Maasdam, il existerait un snuff movie de cette partouze sadique.

Maasdam a été condamné à 3 ans de prison en 1999 pour ses activités, à part la prostitution. Van Haut dit qu’il a été violé par Maasdam, Van Roon, Demmink et d’autres.

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On a aussi beaucoup parlé de Warwick Spinks, ce pédophile anglais qui s’est retrouvé parmi les exilés à Amsterdam au début des années 90. Il avait dit à un policier sous couverture qu’il connaissait des gens à Amsterdam qui étaient impliqués dans la production de snuffs. Mais bizarrement, le budget pour cette enquête a été coupé avant que les flics n’aillent plus loin. Selon les militants belges, Spinks (photo ci contre, à Prague où il développe du tourisme "gay") vendait des vidéos au prix de 6.000 euros pièce dès le début des années 90, et à ce prix on ne peut que se demander s’il s’agit de snuff movies.

Il était aussi relié au réseau belge Temse Madère. Il était aussi en contact avec la Stasi, pour laquelle travaillait le père de Manuel Schadwald.

Au croisement du réseau des Pays-Bas et au réseau belge, on a par exemple Robert Jan Warmerdam, qui a avoué à la police avoir participé au tournage de trois snuffs. Il a dit qui était présent et où cela se passait, mais il n’y a jamais eu de suite. Accessoirement, ce même témoin a expliqué que Dutroux se rendait régulièrement dans les bordels des Pays-Bas[8].

Un riche homme d’affaires belge, Jean-Pierre Van Rossem, a cherché à mettre la main sur un snuff, et même à participer au tournage. Il s’est tourné vers les sex shops autour de la frontière avec les Pays-Bas où il a vite trouvé les contacts appropriés. Il a commandé une vidéo dans laquelle une fillette meurt devant la caméra, et une semaine après il avait sa vidéo, de 57 minutes, pour 5.000€. La fillette, en effet, est amenée dans une pièce les mains liées, frappée, ses vêtements sont découpés, elle est violée, puis un homme lui casse les membres avant de la poignarder 32 fois et de l’égorger lentement.

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Une fois qu’il a eu sa vidéo, il a demandé à participer au tournage d’un autre snuff. Il a donné quelques infos personnelles aux types du réseau, et deux jours après sa demande, on le rappelait pour lui donner rendez-vous dans un café de Breda, pas très loin de la frontière belge. Il a été finalement convenu qu’on emmènerait Van Rossem quelque part où il pourrait violer et tuer une fillette comme il le voulait, le tout pour 75.000 € s’il voulait participer, mais 45.000  seulement s’il ne voulait que regarder. Il n’est pas allé à ce rendez-vous et a donné toutes les preuves au tribunal de Breda. Mais, on ne l’a jamais recontacté et rien ne s’est passé. Quant à Van Rossem, il a raconté cette aventure dans un livre.

Il faut toutefois faire attention, car Van Rossem est cité par l’un des témoins X de l’affaire Dutroux comme l’un des clients d’un château hollandais où se déroulaient de nombreuses partouzes, et où des mineures étaient amenées depuis la Belgique. Le château avait de nombreuses salles toutes dévouées aux partouzes, au SM etc. Apparemment, une ado de 15 ou 16 ans n’est jamais ressortie de la salle des tortures.

Van Rossem a aussi été sous le coup d’une procédure pour faits de mœurs en 1982-82 "pour des faits de viols sur des mineurs sous couvert de production cinématographique", selon le condensé de l’enquête Dutroux. Il s’en est sorti avec un on lieu, bien que l’une des victimes étaient la fille d’un politicien libéral.

Lors de son mariage, il avait loué des voitures à un type impliqué dans les snuffs movies.


France

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La mafia française au Cambodge elle aussi fait dans le snuff movie. Ces types sont des expatriés français proches de l'ambassade de France et du pouvoir cambodgien, et ils multiplient les magouilles et les trafics (oeuvres d'art, détournements de fonds, chantage, pédophilie).

Evidemment, ces gens (qui sont restés impunis et sont manifestement protégés) ne se privent pas de vendre aussi quelques snuffs dans lesquels des enfants du coin sont massacrés, avant que les corps ne soient jetés dans le Mékong, qui passe dans la capitale, Phnom Penh.

Les vidéos arrivent jusqu’aux riches clients européens à qui elles sont vendues 6 à 7.000$, via la valise diplomatique, exportés par des boites de production tout à fait légales [9].

En France, Georges Glatz, président à l’époque du CIDE (comité international pour la dignité de l’enfant), a déclaré sur le plateau de France 3 que trois enfants dont il traitait les dossiers avaient dit avoir vu des enfants morts ou mis à morts.

On connait l’affaire Kamal, cette petite qui a dénoncé des partouzes pédophiles auxquelles des juges de Nice étaient présents, et dont le père a obtenu l’asile politique aux Etats-Unis tellement la justice les piétinait lui et sa fille, mais deux autres enfants de la même région ont décrit le même genre de choses.  

Lors de la même émission d’Elise Lucet, la juge Martine Bouillon a parlé de charniers d’enfants dans la région parisienne, précisant que l'affaire était à l'instruction. Mais, apparemment ces dossiers n’ont jamais abouti, et la presse n’en a jamais parlé. Officiellement, donc, pas de charniers d'enfants en France.

Le reportage “Viols d’enfants: la fin du silence” montrait les témoignages d’enfants qui ont assisté à des crimes rituels commis sur d’autres enfants. Comme la justice a considéré que tout cela était "impensable", eh bien on a soigneusement mis de côté toutes les accusations qui portaient sur le réseau satanique[10], l’affaire a été bouclée par un non-lieu faute de preuves[11] !

Et bien-sûr, les enfants mentaient.

C’est bizarre, parce que les trois enfants du Var avaient dénoncé exactement le même genre d’atrocités : des enfants tués, dépecés, des viols collectifs, et le tout filmé par les adultes.

Les enfants d’Outreau (et pas seulement les 12 victimes officielles) ont aussi presque tous parlé de films et de photos prises lors des partouzes, et certains ont également parlé de meurtres d’enfants. Là aussi, c’est trop " impensable" pour qu’on mène les investigations appropriées à la gravité des faits.

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Il y a aussi le petit Robert, qui a été interviewé dans un reportage fait par des français mais diffusé seulement en Allemagne. Lui aussi dénonçait son père pédophile et une espèce de secte qui sacrifiait des enfants en les faisant saigner, et là aussi tout était filmé.

Là aussi, l’affaire a été classée bien que des photos de Robert se soient retrouvées parmi les photos du fichier Zandvoort, et bien que Robert ait reconnu des agresseurs et des victimes identifiés par d’autres enfants dans d’autres villes, qu’il ne connaissait pas. Malgré aussi, les certificats de médecins et de psychologues alertés par les faits, crédibles, rapportés par les enfants.

Au final, la justice a ordonné que l'enfant revoie son père, et sa mère n'a pas eu d'autre choix pour protéger son fils que de partir à l'étranger, de manière illégale. Cette histoire est celle de nombreuses mères confrontées à ces scénarios dantesques. D'autres qui n'ont pas les moyens de partir doivent laisser leur enfant au pédophile et à son réseau, en sachant parfaitement ce qu'il se passe.



On se rend compte avec les snuffs movies, comme avec les réseaux pédophiles et/ou sataniques en général, que tout s’entrecroise. Si c’est le cas, c’est parce que nous ne sommes pas face à des dingues isolés, mais face à un système organisé. Le fait que la justice ne mène jamais d’enquête sur ces réseaux de meurtres rituels et/ou filmés d’enfants renforce encore cette impression que tout est fait sciemment pour que ces réseaux restent dans l’ombre. Une chose est sûre : trop de témoins, qu’ils soient victimes ou abuseurs, ont parlé des mêmes types de faits, pour qu’il n’y ait rien derrière.
  

[1] Magnotta a ensuite envoyé des morceaux du cadavre au parti conservateur, au parti libéral et à la St George School. Il est ensuite parti en cavale en Europe et a été rattrapé en Allemagne en juin 2012.
[2] Les enfnats venaient de familles déstructurées, surtout de la ville de Novokuybishevsk, à environ 600 km de Moscou.
[3] Quand les flics russes sont arrivés chez lui à Moscou, il y ont trouvé deux garçons dans un studio rudimentaire, et des centaines de films, ainsi qu’une liste de clients.
[4] 3.000 cassettes venaient d’être envoyées à destination de la clientèle italienne. Cela fait au bas mot 900.000£ à la revente, pour un investissement de quelques roubles. Leurs revenus estimés par la police en deux ans seraient d’environ 460 millions de livres. Qui dit mieux ? Il y avait aussi des clients en Allemagne et aux USA.
[5] En janvier 2001, un certain Glenn Martikean a été arrêté à Chicago. Chez lui on a retrouvé des vidéos. Martikean était alors en Russie pour avoir des rapports sexuels avec des enfants, et il a été arrêté pour tourisme sexuel en rentrant, puis pour importantion de pédopornographie.
[6] D’après le quotidien La Nouvelle Gazette, de Charleroi du 22 janvier 1997, « Des enquêteurs bruxellois, chargés d'un dossier de pédophilie impliquant quatre personnes actuellement détenues pour ces faits, ont découvert une petite dizaine de snuff movies, «des cassettes vidéo pédophiles montrant des scènes de torture pratiquées sur des enfants ainsi que des mises à mort de ces petites victimes, préalablement violées ».
[7] Le seul pour qui une peine ferme a été demandée était un jeune qui ramenait les gamins dans les griffes de Huybrecht, qui allait ensuite les livrer chez les clients, parfois jusqu’aux Pays-Bas. Mais, le dossier a été saucissonné et une partie des coupables ont été jugés séparément. A l’époque, le juge avait considéré que les enfants étaient consentants.
[8] « Je me souviens aussi qu’il était assez nerveux les derniers temps où je l’ai vu ; il disait qu’il était surveillé en Belgique. Il pensait déplacer ses activités vers les Pays-Bas », a-t-il déclaré.
[9] Ces informations nous sont fourniers par Bruno Mercier, qui a infiltré cette mafia lorsqu’il était encore dans l’armée.
[10] Alors que le rôle du juge d’instruction n’est pas de trier les pièces du dossier qui l’arrangent pour décréter qu’il ne s’est rien passé, mais de regrouper toutes les pièces du dossier, à charge et à décharge contre l’accusé, pour que le tribunal puisse juger.
[11] Le CIDE, une association suisse d’aide aux enfants, a retrouvé ensuite une autre petite victime du même réseau, victime de sa famille qui lui a fait subir les mêmes sévices.