Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

dimanche 24 août 2014

Décapitation de James Foley: le bourreau identifié?


Les services de renseignements britanniques auraient identifié le bourreau de James Foley. Mardi, les jihadistes de l'Etat islamique avaient posté sur internet une vidéo où le journaliste américain était décapité par un homme au fort accent britannique.

Le bourreau de James Foley a-t-il été identifié? C'est en tout cas ce que prétend le Sunday Times ce dimanche:  les services de renseignements britanniques MI-5 et MI-6 auraient réussi à découvrir le nom de la personne qui a décapité ce journaliste américain.

Les "sources gouvernementales haut-placées" qui ont confirmé cette information au Sunday Times, n'ont cependant pas souhaité donner davantage d'informations sur l'identité du tueur, qualifié de "combattant britannique".

Accent britannique

La vidéo de la décapitation de James Foley, publiée sur internet mardi soir par les jihadistes de l'Etat islamique, a profondément choqué l'opinion publique internationale.

Très vite, l'accent -résolument britannique- du bourreau avait donné des indications sur les origines de cette personne masquée et habillée de noir. L'identité de celui qui est surnommé "Jihadi John" (John le jihadiste) reste donc encore mystérieuse.

"Trahison" des "valeurs" britanniques

Les autorités britanniques, par le biais du ministre des Affaires étrangères, Philip Hammond, n'ont cependant pas tardé à réagir à ces nouvelles informations. "Il est horrible de penser que l'auteur de cet acte odieux aurait été élevé en Grande-Bretagne", a écrit dans une tribune le ministre. "Il s'agit d'une trahison des valeurs de notre pays et de tout ce que le peuple britannique représente", a-t-il ajouté.

Philip Hammond a averti que si les membres de l'Etat Islamique n'étaient pas arrêtés, ils "tenteraient tôt au tard de frapper le sol britannique". Selon les services de renseignements, "plus de 500 Britanniques sont partis en Syrie ou en Irak ces dernières années", a-t-il ajouté.

Maxence Kagni