Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

mardi 22 juillet 2014

UMP : si l'élection de Fillon en 2012 "n'avait pas été volée, nous n'en serions pas là"


"Je suis fier d'avoir soutenu François Fillon en 2012", affirme le député UMP Éric Ciotti, qui appelle à "couper les branches pourries" au sein du parti.

Éric Ciotti et François Fillon en 2013. © JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP 


C'est une interview détonante qu'a donnée Éric Ciotti, député UMP et président du conseil général des Alpes-Maritimes, au quotidien Nice-Matin. Interrogé sur sa préférence entre François Fillon et Nicolas Sarkozy s'ils étaient tous les deux candidats à la primaire UMP pour l'élection présidentielle de 2017, Éric Ciotti répond sans hésitation : François Fillon. Il faut dire que le député soutient l'ex-Premier ministre depuis la course à la présidence de l'automne 2012.

Mais Éric Ciotti va plus loin : "Je suis fier d'avoir soutenu François Fillon en 2012", affirme-t-il dans les colonnes du quotidien. "Si son élection n'avait pas été volée, nous n'en serions pas là", poursuit-il, faisant référence à la cascade de révélations qui touche le parti.

"Couper les branches pourries"

"Nous traversons une période de tempête, mais notre devoir, c'est de sauver l'UMP, de couper les branches pourries, d'assainir la situation et d'assurer un redressement budgétaire. C'est l'urgence pour interrompre l'incendie", lance encore Éric Ciotti, que François Fillon a qualifié jeudi dernier lors d'un déplacement à Cannes de "bras droit pour battre la gauche".

Toujours dans Nice-Matin, le député étrille Jean-François Copé, dénonçant un "système Copé d'une opacité totale". "Aujourd'hui, c'est à la justice de qualifier pénalement ces agissements", estime-t-il encore.

Une ode à Fillon

"Ce qui me plaît chez François Fillon, c'est qu'il a toujours dit la vérité. Il a été le premier, en 2007, à parler d'un État en faillite", évoque-t-il, n'hésitant pas à encenser "un homme de vérité et de courage". "On le caricature quand il va rendre hommage à Margaret Thatcher. Mais la France, ces quarante dernières années, n'a pas eu sa Thatcher, son Reagan, son Schröder qui ont rompu avec les anciennes pratiques", compare Ciotti. "Hollande a tellement menti... Ce n'est pas promettre du sang et des larmes que dire qu'il faut changer de comportement pour s'en sortir", juge-t-il encore.